DOI Heft:
No. 3 (1er décembre 1926)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.43079#0069
La stylisation
NOTIONS GENERALES
La stylisation a pour but, en général, de
créer, avec un élément floral, une forme nou-
velle et décorative qui garde les caractères
essentiels propres à son espèce. La stylisation
s’applique à la fleur, a la feuille, aux fruits,
tiges et racines; elle prend pour sujets lçs in-
sectes, les poissons, les oiseaux, les animaux,
la figure humaine elle-même.
Styliser une feuille, c’est la débarrasser des
dentelures de forme molle et indécise qui
l’alourdissent pour garder seulement les échan-
crures caractéristiques. Pour styliser une
feuille, écrit Viollet-Leduc, on saisit les points
saillants, les belles lignes des redents ; on éta-
blit l’équilibre ou une symétrie parfaite des
deux moitiés de la feuille.
Pour arriver à ce juste équilibre et à cette
ment. On garde les nervures essentielles de la
feuille et ses principales échancrures ; on sup-
prime les détails insignifiants qui ne contribuent
pas à son caractère particulier. La fantaisie,
dans une certaine limite, peut s’ajouter au tracé
de certaines silhouettes d’éléments floraux,
mais il ne faut pas oublier que la recherche de
l’originalité peut dénaturer le caractère d’une
feuille ou d’une fleur. On abandonne, par le fait,
le domaine de la stylisation pour tomber dans
l’incompréhensible.
Pour styliser une feuille de chêne, par exem-
ple, on la dessinera d’abord d’après nature
(fig. 1). On choisira la position la plus inté-
ressante et cpii révèle suffisamment les carac-
tères essentiels de cette feuille. Il s’agit ici
d’une nervure médiane et de nervures acces-
symétrie on inscrit la feuille dans une figure
géométrique : carré, rectangle, triangle, cercle,
pentagone, etc., qui convienne à sa formation
générale, à sa silhouette et l’encadre parfait.e-
soires légèrement arrondies dont les extrémités
se relèvent vers les bords de la feuille au centre
des redents ; il s’agit encore et surtout d’échan-
crures typiques arrondies et profondes qui se
NOTIONS GENERALES
La stylisation a pour but, en général, de
créer, avec un élément floral, une forme nou-
velle et décorative qui garde les caractères
essentiels propres à son espèce. La stylisation
s’applique à la fleur, a la feuille, aux fruits,
tiges et racines; elle prend pour sujets lçs in-
sectes, les poissons, les oiseaux, les animaux,
la figure humaine elle-même.
Styliser une feuille, c’est la débarrasser des
dentelures de forme molle et indécise qui
l’alourdissent pour garder seulement les échan-
crures caractéristiques. Pour styliser une
feuille, écrit Viollet-Leduc, on saisit les points
saillants, les belles lignes des redents ; on éta-
blit l’équilibre ou une symétrie parfaite des
deux moitiés de la feuille.
Pour arriver à ce juste équilibre et à cette
ment. On garde les nervures essentielles de la
feuille et ses principales échancrures ; on sup-
prime les détails insignifiants qui ne contribuent
pas à son caractère particulier. La fantaisie,
dans une certaine limite, peut s’ajouter au tracé
de certaines silhouettes d’éléments floraux,
mais il ne faut pas oublier que la recherche de
l’originalité peut dénaturer le caractère d’une
feuille ou d’une fleur. On abandonne, par le fait,
le domaine de la stylisation pour tomber dans
l’incompréhensible.
Pour styliser une feuille de chêne, par exem-
ple, on la dessinera d’abord d’après nature
(fig. 1). On choisira la position la plus inté-
ressante et cpii révèle suffisamment les carac-
tères essentiels de cette feuille. Il s’agit ici
d’une nervure médiane et de nervures acces-
symétrie on inscrit la feuille dans une figure
géométrique : carré, rectangle, triangle, cercle,
pentagone, etc., qui convienne à sa formation
générale, à sa silhouette et l’encadre parfait.e-
soires légèrement arrondies dont les extrémités
se relèvent vers les bords de la feuille au centre
des redents ; il s’agit encore et surtout d’échan-
crures typiques arrondies et profondes qui se