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dégage de cette œuvre qui demeure religieuse.
A la même époque, Domenico Ghirlan-
dajo (1401-1495) peignait une Adoration des
Mages (fig. 4), dans laquelle, selon sa cou-
tume, il fait figurer ses contemporains les plus
remarquables. Au premier plan, les rois Mages

plusieurs « aux figures un peu sèches, au nez
pointu, et trop proches du réel 1 » sont des por-
traits.
Au fond de la scène un large portique un
peu délabré témoigne de la science perspective
de l’artiste; un modeste appentis, construit


fig. 4. —- CrHiRi. \xdaio. —. Adoration de^Mages. ( Galerie des Offices. Florence).

adorent I Enfant Jésus sur les genoux de sa
sainte Mère ; le reste de la scène est occupé par
des guerriers aux somptueuses cottes d’armes,
par des chevaux fringants richement harnachés,
par des bourgeois aux attitudes variées dont

sous le portique, abrite le bœuf pacifique et
l’âne curieux. Au loin, la campagne étale, à
perte de vue, ses rivières et ses collines. La
Renaissance a triomphé de la tradition ; sa
1. Taine. Voi/aye e?i Italie.
 
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