richesse, son mouvement, sa vie troublent,
quelque peu, la respectueuse adoration des
Mages. La Madone elle-même, hère des hon-
neurs rendus à son hls, n’est plus la Vierge
modeste et pieuse des Primitifs. L’Enfant Jé-
scène avec une satisfaction qui n’a plus rien de
sa tranquille admiration du temps des Primitifs.
L art savant a remplacé l’art pieux ; le naturel
a chassé la convention. Poussé à l’extrême, le
naturel a détruit le sentiment du divin qui
lig. 5. — Giovanni BeclinT.— La Vierge et l’Enfant Jésus au milieu des Saints (Triptyque dans l'église
de Santa Maria de' Frari à Venise).
sus n’est plus le bambino aimable et naïf; il
a conscience, ici, des honneurs qui lui sont
rendus et il bénit le pieux Mage qui s’incline
pour baiser ses pieds divins. Saint Joseph lui-
même, accoudé sur un genou, contemple la
planait, malgré tout, sur les œuvres d’artistes
moins habiles mais plus religieux.
Enfin voici une œuvre de Lorenzo di Credi
(1459-1537) (voir le supplément). Cet artiste,
converti par Savonarole et qui consacra son
quelque peu, la respectueuse adoration des
Mages. La Madone elle-même, hère des hon-
neurs rendus à son hls, n’est plus la Vierge
modeste et pieuse des Primitifs. L’Enfant Jé-
scène avec une satisfaction qui n’a plus rien de
sa tranquille admiration du temps des Primitifs.
L art savant a remplacé l’art pieux ; le naturel
a chassé la convention. Poussé à l’extrême, le
naturel a détruit le sentiment du divin qui
lig. 5. — Giovanni BeclinT.— La Vierge et l’Enfant Jésus au milieu des Saints (Triptyque dans l'église
de Santa Maria de' Frari à Venise).
sus n’est plus le bambino aimable et naïf; il
a conscience, ici, des honneurs qui lui sont
rendus et il bénit le pieux Mage qui s’incline
pour baiser ses pieds divins. Saint Joseph lui-
même, accoudé sur un genou, contemple la
planait, malgré tout, sur les œuvres d’artistes
moins habiles mais plus religieux.
Enfin voici une œuvre de Lorenzo di Credi
(1459-1537) (voir le supplément). Cet artiste,
converti par Savonarole et qui consacra son