La sacristie et le trésor.
Du bras gauche de la basilique inférieure
on entre dans les sacristies ; la première, dé-
corée de fresques de Serméi et de Giorgetti,
renferme, entre autres objets d’art intéres-
sants, un cadre d’horloge ciselé de l’atelier
de Benvenuto Cellini.
La sacristie qui suit est décorée d’armoires
sculptées du XIIIe siècle attribuées à Giunta
de Pise ; on y voit le célèbre portrait de saint
François. Saint François est représenté de-
bout sur un fond d’or, tenant de la main
gauche un livre sur lequel on lit : Si vis per-
fectus esse, vade, vende omnia quae liubes et
da pauperibus.
Ce trésor, enrichi par un grand nombre de
Papes et par de grands personnages, fut sou-
vent. saccagé, au cours des siècles. Ce qui a
échappé au vandalisme comprend encore : la
tunique que saint François portait dans sa
dernière maladie et que lui avait donnée «Frère
Jacqueline », ses sandales, la corne d’ivoire
dont lui fit présent le sultan d’Egypte ; son
cilice ; un fragment de son cordon ; son capu-
chon ; un calice qui date du XIe siècle; une
croix de cristal donnée par Louis IX à saint
Bonaventure ; divers manuscrits ornés de mi-
niatures; un élégant reliquaire d’argent doré,
en forme de chapelle, orné des statues du
Rédempteur, de saint François et de sainte
Claire, du XIVe siècle.
Dans les sacristies de l’église supérieure on
remarque particulièrement un coffret d’ivoire
du XI\ e siècle, un grand nombre de calices
dont l’un fut donné à la basilique par le pape
Nicolas IV, vers 1290 ; il est orné d’émaux
translucides qui sont parmi les plus anciens de
l’art italien; une croix processionnelle en cui-
vre doré du XIIe siècle ; un grand nombre
d’ornements d’églises; une Madone gothique
en ivoire, de la fin du XIIF siècle, un des
plus purs chefs-d’œuvre de la sculpture fran-
çaise, etc.
Le couvent.
Rien ne subsiste du décor du couvent con-
temporain de sa construction. Il reste dans la
salle capitulaire, un Crucifix
entre des Saints, œuvre d’un
giottesque inconnu, et, dans
les réfectoires, les Noces de
Cana de Fra Solimene, la
Cène de Do-no Doni.
De la chapelle de Saint-
Antoine Abbé, qui s’ouvre
sur le transept oriental, on
peut passer dans un cloître
gothique, un ancien cimetière
où des arbres étendent leurs
branches sur des débris de
sculpture. Ce cloître a été
reconstruit à la fin du XVe
siècle, par des maîtres lom-
bards, Pierre et Antoine.
Au XVIe siècle le couvent
possédait deux bibliothèques ;
l’une ouverte aux citoyens
d’Assise; l’autre, plus im-
portante, réservée aux reli-
gieux.
Eglises et couvents.
La cathédrale d’Assise n’est remarquable
que par sa façade romaine d’une belle simpli-
cité de lignes et d’une remarquable richesse
d’ornement. File fut commencée en 1140 par
Giovanni da Gubbio et ne fut achevée qu’au
XIII8 siècle. Le fronton triangulaire, avec son
arc en tiers-point, ne date même que du siècle
suivant.
A l’ent rée à droite une pile creuse forme les
fonts baptismaux où furent portés, à la fin du
XIIe siècle, deux enfants dont l’un devait être
saint François et l’autre sainte Claire.
Assise moderne
151
Du bras gauche de la basilique inférieure
on entre dans les sacristies ; la première, dé-
corée de fresques de Serméi et de Giorgetti,
renferme, entre autres objets d’art intéres-
sants, un cadre d’horloge ciselé de l’atelier
de Benvenuto Cellini.
La sacristie qui suit est décorée d’armoires
sculptées du XIIIe siècle attribuées à Giunta
de Pise ; on y voit le célèbre portrait de saint
François. Saint François est représenté de-
bout sur un fond d’or, tenant de la main
gauche un livre sur lequel on lit : Si vis per-
fectus esse, vade, vende omnia quae liubes et
da pauperibus.
Ce trésor, enrichi par un grand nombre de
Papes et par de grands personnages, fut sou-
vent. saccagé, au cours des siècles. Ce qui a
échappé au vandalisme comprend encore : la
tunique que saint François portait dans sa
dernière maladie et que lui avait donnée «Frère
Jacqueline », ses sandales, la corne d’ivoire
dont lui fit présent le sultan d’Egypte ; son
cilice ; un fragment de son cordon ; son capu-
chon ; un calice qui date du XIe siècle; une
croix de cristal donnée par Louis IX à saint
Bonaventure ; divers manuscrits ornés de mi-
niatures; un élégant reliquaire d’argent doré,
en forme de chapelle, orné des statues du
Rédempteur, de saint François et de sainte
Claire, du XIVe siècle.
Dans les sacristies de l’église supérieure on
remarque particulièrement un coffret d’ivoire
du XI\ e siècle, un grand nombre de calices
dont l’un fut donné à la basilique par le pape
Nicolas IV, vers 1290 ; il est orné d’émaux
translucides qui sont parmi les plus anciens de
l’art italien; une croix processionnelle en cui-
vre doré du XIIe siècle ; un grand nombre
d’ornements d’églises; une Madone gothique
en ivoire, de la fin du XIIF siècle, un des
plus purs chefs-d’œuvre de la sculpture fran-
çaise, etc.
Le couvent.
Rien ne subsiste du décor du couvent con-
temporain de sa construction. Il reste dans la
salle capitulaire, un Crucifix
entre des Saints, œuvre d’un
giottesque inconnu, et, dans
les réfectoires, les Noces de
Cana de Fra Solimene, la
Cène de Do-no Doni.
De la chapelle de Saint-
Antoine Abbé, qui s’ouvre
sur le transept oriental, on
peut passer dans un cloître
gothique, un ancien cimetière
où des arbres étendent leurs
branches sur des débris de
sculpture. Ce cloître a été
reconstruit à la fin du XVe
siècle, par des maîtres lom-
bards, Pierre et Antoine.
Au XVIe siècle le couvent
possédait deux bibliothèques ;
l’une ouverte aux citoyens
d’Assise; l’autre, plus im-
portante, réservée aux reli-
gieux.
Eglises et couvents.
La cathédrale d’Assise n’est remarquable
que par sa façade romaine d’une belle simpli-
cité de lignes et d’une remarquable richesse
d’ornement. File fut commencée en 1140 par
Giovanni da Gubbio et ne fut achevée qu’au
XIII8 siècle. Le fronton triangulaire, avec son
arc en tiers-point, ne date même que du siècle
suivant.
A l’ent rée à droite une pile creuse forme les
fonts baptismaux où furent portés, à la fin du
XIIe siècle, deux enfants dont l’un devait être
saint François et l’autre sainte Claire.
Assise moderne
151