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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 5.1926/​1927

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No. 8 (1er mai 1927)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43079#0171
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ronne de rayons lumineux droits, ou
flamboyants, ou alternés.
Le nimbe affecte des formes diverses ;
en France il fut rarement triangulaire
mais on le trouve fréquemment dans
cette forme en Italie et en Grèce à partir
du XVe siècle. Le nimbe triangulaire,
ou bi-tri angulaire (étoile à cinq pointes),
convient à Dieu ; il exprime les trois
personnes divines.
Le nimbe carré {fig. 2) affecte la
forme d’un carré parfait à côtés droits
ou concaves. Le nimbe prend encore la
forme d’un rectangle, d’un rouleau de
parchemin déployé par le milieu et roulé
encore sur les bords.
On trouve des nimbes en losanges,
comme on peut le remarquer autour de
la tête du Père éternel dans la Dispute
du Saint Sacrement de Raphaël.
Le nimbe circulaire, appartenant aux
personnes divines, doit être partagé par
deux lignes aboutissant à la circonférence
et se coupant au centre à angle droit.
Quelquefois les rayons forment une
croix grecque, plus large aux extrémités
qu’au centre.
On rencontre des nimbes ornés de
rayons lumineux qui dépassent la circon-
férence ; ces rayons vont en divergeant
du centre de la circonférence ; resserrés
à la base , ils sont larges et diffus aux
extrémités.
Dans l’iconographie païenne on ob-
serve des nimbes dont les rayons larges
à la base et aigus à l’extrémité, sont éga-
lement espacés et sortent de tous les
points de la tête.Ils forment ainsi comme
une étoile en contresens avec la nature
physique du rayon lumineux dont la lu-
mière est divergente du centre à la cir-
conférence.
D’ordinaire la ligne du nimbe est mar-

quée par un cercle continu, par un cercle
parfait. Les Romains et les Indous bri-
sent cette ligne en zigzags et lui donnent
la forme d’un ourlet à dents de scie.
Dans sa forme antique le nimbe con-
sistait en une langue de feu placée sur la
tête des génies, comme on la voit sur la
tête des Apôtres, à la Pentecôte.
Avant le XII6 siècle le nimbe est dia-
phane ; il se borne à un cercle (fig. 1 ).
Aux XIII6 et XIVe siècles, le nimbe de-


vient solide et opaque ; après le XIVe siè-
cle, il se rétrécit et devient épais. Au
XV° siècle il se défigure ; il prend la
forme d’une sorte de toque inclinée sur
l’oreille (fig. 3).
Applications du nimbe.
En iconographie païenne, le nimbe se
donne aux divinités, assez souvent aux
empereurs romains, quelquefois aux rois
de l’Europe orientale et de l’Asie, sou-
vent aux magiciennes et prophétesses.
On donne encore le nimbe aux constel-
lations personnifiées en puissances bon-

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