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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 5.1926/​1927

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No. 8 (1er mai 1927)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43079#0172
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nés ou mauvaises de l’âme, de la nature,
de la société.
Dans l’iconographie chrétienne on dé-
core du nimbe les personnes divines re-
présentées isolément ou réunies en tri-
nité. On le donne aux anges, aux pro-
phètes, à la Vierge Marie, aux Apôtres,
aux Saints. Quelquefois, mais rarement,
le nimbe est attribué aux personnifica-
tions des vertus, à des allégories d’ob-
jets naturels ou psychologiques, à cer-
taines qualités ou affections de l’âme.
On voit les puissances politiques, les
forces de la nature, le génie du mal
(fig. 4) rehaussés par eet attribut, mais
seulement quand l’esprit païen détient
sur l’esprit chrétien.
Les pieds nus.
Durant les premiers siècles de l’Eglise,

sur les sarcophages sculptés, on donnait
à Notre Seigneur Jésus-Christ et aux
Apôtres, des sandales; mais en général
les Apôtres et saint Jean-Baptiste sont
pieds nus. Les autres saints, et la très
Sainte Vierge elle-même, sont chaussés ;
on voit parfois les prophètes pieds nus.
Dans une œuvre ancienne, peinture
ou sculpture, si l’on trouve une personne
déchaussée, il faut voir si elle porte le
nimbe crucifère ; en ce cas c’est sûre-
ment une personne divine. Si le nimbe
n’a pas cette marque c’est un Apôtre ou
un Ange.
Les Grecs ont donné des ailes à saint
Jean-Baptiste et lui ont gardé les pieds
nus ; on le confondrait avec les anges s’il
ne portait la barbe et le manteau en poil
de chèvre.
(A suivre).


Peinture à la cire

Le procédé de peinture, dit à la cire, consiste
dans l’emploi de couleurs préparées à l’huile
comme une peinture ordinaire et détrempées,
au moment de l’exécution, dans de la cire li-
quide mêlée d’essence. On ne fait aucun usage
du feu dans ce travail. Il suffit de préparer,
dans un godet, de la cire fondue clans l’essence
et de mêler aux couleurs cette préparation, sur
la palette elle-même, au moment de s’en servir.
L’emploi de la cire offre l’avantage d’éviter
à la peinture les alternatives d’ombre et de
brillants, si désagréables dans une décoration,
et que l’on n’arrive pas à atténuer tout à fait
par l’emploi des vernis qui généralisent le

luisant. Cet usage de la cire, en donnant
un aspect mat au tableau permet au spec-
tateur de le bien voir, à quelque endroit qu’il
se place pour le regarder; de plus la peinture
ainsi traitée se rapproche de la fresque bien
qu’elle n’atteigne point à sa légèreté ni à sa
limpidité dans le ton.
La plupart des peintures murales s’exécutent
aujourd'hui à la cire. Dans sa décoration de
l’église Saint-Germain-des-Prés, à Paris,
Hippolyte Flandrin fit, usage de la cire, ce qui
lui permit de retoucher et de reprendre indé-
finiment son œuvre.
 
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