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La coupole sur pendentifs.
Les Romains avaient employé la cou-
pole mais ils la faisaient porter sur une
maçonnerie cylindrique. Leur Panthéon
d’Agrippa est un modèle d'élégance et
de majesté qui n’a pas été dépassé. Les
Byz antins, s’inspirant de l'art ancien de
l’Assyrie, ouvrirent l’enceinte circulaire
que recouvrait la coupole; à l’aide de
pendentifs ils firent porter la voûte sur
quatre piliers constituant un plan carré
réalisant la croix. C’est de la coupole
sur pendentifs que sortiront, plus tard,
l’architecture gothique et F architecture
moderne.
Le chapiteau. La croix grecque.
Le chapiteau byzantin prend la forme
d’un tronc de pyramide renversé et
s'orne de sculptures méplates représen-
tant la feuille d’acanthe épineuse, rami-
fiée, et des sujets empruntés au règne
animal. La feuille de vigne remplace,
plus tard, la feuille d'acanthe. Les sym-
boles chrétiens se mêlent aux ornements
du chapiteau et l’on voit, parfois, une
vraie corbeille ornée comme de treillis
d'osier, et la double volute est remplacée
par l'aigle ou la colombe.
Le chapiteau prend aussi, comme à
Ravenne, une forme sphérico-cubique
d'où dérive le chapiteau godronné, aux
huit renflements tapissés de rinceaux
entrelacés, que bon voit à Saint-Vital
de Ravenne et à Saint-Marc de Venise.
Le plan des églises byzantines repré-
sente la croix grecque à branches égales,
au moins pour l’intérieur; à l’extérieur
les rentrants de la croix sont occupés par
des constructions accessoires qui don-

nent, au monument, l’aspect d’un carré
à peu près régulier.
La décoration byzantine.
La décoration byzantine s’applique
surtout à l’intérieur des édifices; l’exté-
rieur semble sacrifié. Comme pour les
chrétiens des catacombes le sanctuaire
des Byzantins n’a pas d’extérieur.
La basilique byzantine présente, pres-
que partout, des surfaces lisses, très
larges et toutes faites pour recevoir des
ornements plaqués et des peintures.
Les profils des moulures sont sobres ;
des bandeaux plats remplacent les pro-
fils saillants des Romains.
La sculpture ne paraît guère qu’aux
chapiteaux ; elle est méplate et se forme
de tresses, de rinceaux et d’entrelacs dé-
coupés, sans modelé, formant, plutôt
qu’une sculpture, une sorte de marque-
terie.
Le décor est composé de marbres
multicolores plaqués, de fresques et
surtout de mosaïques historiées. Ces
mosaïques, avec le luxe de leurs couleurs,
l’attitude grave de leurs personnages,
produisent un effet décoratif grandiose
et impressionnant, empreint de sérénité
et d’une majesté qu’on n’a pas dépassée.
APOGEE DE L’ART BYZANTIN.
La basilique Sainte-Sophie, à Con-
stantinople, est le type de ce qu’a pro-
duit de plus parfait et de plus caracté-
ristique l’art byzantin. Ce temple fut
élevé à la divine Sagesse, par Constan-
tin, sur le forum de la ville qu’il avait
bâtie. Brûlée-dans une émeute en 404,
l’église fut relevée par Théodose et dé-
truite encore par les flammes dans la
sédition Nika (532) qui faillit coûter le

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