d’une maladie d’yeux et converti; saint Con-
stance, patron de Saluces, saint Second, patron
d’Asti, saint Antonin, patron de Plaisances.
Saint Paul, terrassé sur le chemin de Damas,
montait un cheval. Saint Jacques le Majeur
monte également un cheval de bataille en mé-
moire des combats de Las Nouas et de la prise
de C’oïmbre. Saint Marc, évangéliste, fut traîné
à terre par un cheval fougueux par les rues
d’Alexandrie.
Auprès de saint Quirin, évêque de Tours, on
représente un cheval qui le traîna sur le sol et
le tua. Saint Martin de Tours est aussi repré-
senté à cheval, donnant à un pauvre, aux por-
tes d’Amiens, la moitié de son manteau. Saint
Eloi, orfèvre, monnayeur, est réclamé comme
patron par les forgerons, les maréchaux, tous
les métallurgistes. On sait de quelle manière il
coupa le pied d’un cheval pour le ferrer dans
l'étau au grand ébahissement de son maître,
célèbre forgeron. L’épisode se retrouve dans
les vitraux de Bourges et souvent en Alle-
magne.
Saint Médard, évêque de Noyon, est repré-
senté avec des poulains et des
chevaux auprès de lui, parce
que dans son enfance il gardait
les chevaux de son père et
qu’un jour il en donna un par
aumône. Son père, très regar-
dant, fit le compte de ses bê-
tes et aucun cheval ne man-
quait h l’appel. En Picardie,
s’il pleut le 8 mai, jour de la
fête du Saint, on dit qu’il pleut
pour abreuver les poulains de
saint Médard.
Saint Aidan, moine, évêque de Lindisfarne,
donna à un pauvre le cheval que le roi venait
de lui offrir. Le prince jugeant que le Saint
faisait piteux usage de son cadeau, saint Aidan
lui répondit : « Faites-vous plus grand cas du
fils d’une jument que d’un enfant de Dieu? »
Saint Norbert, archevêque de Magdebourg,
fut précipité de son cheval par la foudre et se
convertit (1134). Saint Sezni, évêque irlandais,
ressuscita un cheval pour sauver un serviteur
maladroit qui avait tué cet animal et que son
maître emprisonnait. On représente saint Gré-
goire d’Arménie, à cheval, avec un enfant en
croupe, parce qu’ayant quitté son pays pour
chercher une pieuse retraite, l’enfant lui indi-
qua la retraite dédiée à saint Martin de Verton,
à deux milles de- Pithiviers ; il y mourut.
Saint Georges, martyr, est toujours repré-
senté sur un beau cheval et les Picards en ont
conservé l’expression : Saint Georges belle
monture. Saint Maurice est souvent peint à
cheval, comme tribun militaire. On voit des
chevaux abattus aux pieds de saint Féchin,
abbé en Irlande. Un Seigneur avait jugé bon
de faire paître ses chevaux sur les terres de
l’abba'ye; il y gagna de les voir mourir sous
ses yeux. L’abbé leur rendit la vie quand on
vint lui faire des excuses en avouant les faits.
Saint Second, d’Asti, est représenté à cheval
parce qu’il aurait traversé le Pô, durci sous les
pieds de sa monture.
Sainte Irène, vierge martyre, du 1er siècle,
est debout auprès d’un cheval ; une idole brisée
gît à ses pieds. Convertie par saint Timothée,
la jeune vierge fut foulée aux pieds d’un cheval
par ordre de son père. Le cheval brisa de ses
dents la main de ce père idolâtre et le tua sur
place pour le punir de sg barbarie 1.
Le cheval dans Part.
Le cheval apparaît sur les monuments égyp-
tiens à partir de la XVIIIe dynastie ; on le re-
présente d’une taille élevée, d’une allure vigou-
reuse, le profil de la tête légèrement busqué,
les membres maigres, la queue longue et bien
fournie.
Les Assyriens excellaient dans la représen-
tation des chevaux ; leurs bas-reliefs sont d’une
vérité surprenante. Voici des cavaliers pour-
suivant un Arabe monté sur un chameau ; le
naturel et la convention.s’y associent dans des
mouvements bien observés (fig. 2).
On remarque la même simplicité des formes
et le même souci de vérité dans ce Roi d’As-
syrie sur son char (fig. 3).
On a retrouvé dans l’Afrique du Nord des
mosaïques romaines et byzantines offrant des
1. D’après P. Martin, Caractéristiques des Saints.
253 —
stance, patron de Saluces, saint Second, patron
d’Asti, saint Antonin, patron de Plaisances.
Saint Paul, terrassé sur le chemin de Damas,
montait un cheval. Saint Jacques le Majeur
monte également un cheval de bataille en mé-
moire des combats de Las Nouas et de la prise
de C’oïmbre. Saint Marc, évangéliste, fut traîné
à terre par un cheval fougueux par les rues
d’Alexandrie.
Auprès de saint Quirin, évêque de Tours, on
représente un cheval qui le traîna sur le sol et
le tua. Saint Martin de Tours est aussi repré-
senté à cheval, donnant à un pauvre, aux por-
tes d’Amiens, la moitié de son manteau. Saint
Eloi, orfèvre, monnayeur, est réclamé comme
patron par les forgerons, les maréchaux, tous
les métallurgistes. On sait de quelle manière il
coupa le pied d’un cheval pour le ferrer dans
l'étau au grand ébahissement de son maître,
célèbre forgeron. L’épisode se retrouve dans
les vitraux de Bourges et souvent en Alle-
magne.
Saint Médard, évêque de Noyon, est repré-
senté avec des poulains et des
chevaux auprès de lui, parce
que dans son enfance il gardait
les chevaux de son père et
qu’un jour il en donna un par
aumône. Son père, très regar-
dant, fit le compte de ses bê-
tes et aucun cheval ne man-
quait h l’appel. En Picardie,
s’il pleut le 8 mai, jour de la
fête du Saint, on dit qu’il pleut
pour abreuver les poulains de
saint Médard.
Saint Aidan, moine, évêque de Lindisfarne,
donna à un pauvre le cheval que le roi venait
de lui offrir. Le prince jugeant que le Saint
faisait piteux usage de son cadeau, saint Aidan
lui répondit : « Faites-vous plus grand cas du
fils d’une jument que d’un enfant de Dieu? »
Saint Norbert, archevêque de Magdebourg,
fut précipité de son cheval par la foudre et se
convertit (1134). Saint Sezni, évêque irlandais,
ressuscita un cheval pour sauver un serviteur
maladroit qui avait tué cet animal et que son
maître emprisonnait. On représente saint Gré-
goire d’Arménie, à cheval, avec un enfant en
croupe, parce qu’ayant quitté son pays pour
chercher une pieuse retraite, l’enfant lui indi-
qua la retraite dédiée à saint Martin de Verton,
à deux milles de- Pithiviers ; il y mourut.
Saint Georges, martyr, est toujours repré-
senté sur un beau cheval et les Picards en ont
conservé l’expression : Saint Georges belle
monture. Saint Maurice est souvent peint à
cheval, comme tribun militaire. On voit des
chevaux abattus aux pieds de saint Féchin,
abbé en Irlande. Un Seigneur avait jugé bon
de faire paître ses chevaux sur les terres de
l’abba'ye; il y gagna de les voir mourir sous
ses yeux. L’abbé leur rendit la vie quand on
vint lui faire des excuses en avouant les faits.
Saint Second, d’Asti, est représenté à cheval
parce qu’il aurait traversé le Pô, durci sous les
pieds de sa monture.
Sainte Irène, vierge martyre, du 1er siècle,
est debout auprès d’un cheval ; une idole brisée
gît à ses pieds. Convertie par saint Timothée,
la jeune vierge fut foulée aux pieds d’un cheval
par ordre de son père. Le cheval brisa de ses
dents la main de ce père idolâtre et le tua sur
place pour le punir de sg barbarie 1.
Le cheval dans Part.
Le cheval apparaît sur les monuments égyp-
tiens à partir de la XVIIIe dynastie ; on le re-
présente d’une taille élevée, d’une allure vigou-
reuse, le profil de la tête légèrement busqué,
les membres maigres, la queue longue et bien
fournie.
Les Assyriens excellaient dans la représen-
tation des chevaux ; leurs bas-reliefs sont d’une
vérité surprenante. Voici des cavaliers pour-
suivant un Arabe monté sur un chameau ; le
naturel et la convention.s’y associent dans des
mouvements bien observés (fig. 2).
On remarque la même simplicité des formes
et le même souci de vérité dans ce Roi d’As-
syrie sur son char (fig. 3).
On a retrouvé dans l’Afrique du Nord des
mosaïques romaines et byzantines offrant des
1. D’après P. Martin, Caractéristiques des Saints.
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