portante soit placée comme un cible au centre
du tableau.
-L’esquisse du bouquet étant achevée, très
légèrement, on ébauchera les masses de fleurs
et de feuilles en passant le ton local, d'une
couleur claire, comme nous avons dit plus
haut. Avant que ces teintes ne soient tout à
fait sèches on peindra les valeurs du morceau
principal, puis on posera les ombres. Dans la
peinture de ces valeurs on évitera les hauteurs
semblables et les pendants, c’est-à-dire la sy-
métrie trop apparente qui engendre la mono-
tonie. Il faut chercher l’harmonie générale
des tons et des valeurs, avant tout.
Le vase qui contient les fleurs sera peint,
autant que possible, en un seul ton ; ce vase
accompagne le bouquet, il ne faut donc jamais
qu’il devienne le sujet principal ou qu’il attire
l’attention au détriment des fleurs. On peindra
également, d’une manière assez discrète, la
table sur laquelle le vase est posé ainsi que son
ombre portée.
Si l’on compose un bouquet, en dehors de
la saison des fleurs, avec des documents re-
cueillis antérieurement sur nature, il sera pru-
dent de ne pas placer, dans un même bouquet,
des fleurs qui ne s’épanouissent pas à la même
époque. Les roses, les tulipes, les chrysan-
thèmes ont des saisons particulières; il seraiI
singulier de rencontrer ces diverses fleurs en
un même bouquet.
Pour ses débuts on composera des bouquets
assez simples avec des fleurs peu compliquées ;
plus tard, lorsque l’on sera devenu maître de
sa palette et de la composition, les sujets dif-
ficiles et touffus offriront plus de charme.
Lorsque le travail semblera terminé, un
examen attentif de l’ensemble fera découvrir,
de-ci, de-là, quelques imperfections : une va-
leur trop faible dans une- fleur en pleine lu-
mière, une ombre trop peu marquée, une
partie du bouquet trop apparente et nuisible
à l’effet d’ensemble et à l’unité. Quelques
teintes adroitement posées remédieront à ces
défauts et donneront au tableau sa dernière
perfect ion.
Il est bien entendu que le bouquet ne doit
pas se détacher sur un fond blanc. Ce fond
sera couvert d’une teinte neutre qui ne pourra
nuire aux fleurs; on l’accentuera un peu du
coté le plus clair du bouquet ; on le tiendra
plus lumineux du côté le plus ombré de ma-
nière que les couleurs claires se détachent sur
un fond sombre et les parties les moins appa-
rentes sur un fond plus clair. On peut nuancer
légèrement le fond de la complémentaire des
fleurs auxquelles il fait opposition. Un fond
verdâtre mettra en valeur des fleurs rouges ;
une teinte violette exaltera les fleurs jaunes,
etc. Le bon goût sera le guide le plus sûr et
qui mènera infailliblement au succès dans la
peinture des fleurs, s’il est accompagné d’un
travail attentif et persévérant.
(A suivre).
1. ('ours complet de peinturé ù l’huile. Fleurs, fruits.
Laurens, éditeur, fi, rue de Tournon, Paris.
Compositions mensuelles
Nous continuerons de donner, chaque mois,
des compositions qui sont suivies avec intérêt
par un grand nombre d’institutions. Notre
but est d’encourager les jeunes artistes par une
appréciation bienveillante et juste de leurs tra-
vaux et par la publication des meilleurs dessins.
Pour que nous puissions reproduire ces dessins
ils doivent être exécutés à l’encre de Chine,
("est là une difficulté de plus pour les élèves
mais ce genre de travail demande une précision
et une fermeté de trait qu’exige, à un degré
moindre, le dessin au crayon. Nous acceptons
pourtant tous les travaux, qu’ils soient au
crayon ordinaire, aux crayons de couleurs, à
l’encre, à l’aquarelle, etc.
Autant que possible nous choisirons le texte
de nos compositions parmi les sujets donnés
aux examens officiels du certificat d’études et
du brevet.
Il nous est utile de recevoir, avec le premier
envoi, une liste des noms des élèves participant
aux compositions. Rien n’empêche, par la
suite, de modifier cette liste à volonté.
23 —
du tableau.
-L’esquisse du bouquet étant achevée, très
légèrement, on ébauchera les masses de fleurs
et de feuilles en passant le ton local, d'une
couleur claire, comme nous avons dit plus
haut. Avant que ces teintes ne soient tout à
fait sèches on peindra les valeurs du morceau
principal, puis on posera les ombres. Dans la
peinture de ces valeurs on évitera les hauteurs
semblables et les pendants, c’est-à-dire la sy-
métrie trop apparente qui engendre la mono-
tonie. Il faut chercher l’harmonie générale
des tons et des valeurs, avant tout.
Le vase qui contient les fleurs sera peint,
autant que possible, en un seul ton ; ce vase
accompagne le bouquet, il ne faut donc jamais
qu’il devienne le sujet principal ou qu’il attire
l’attention au détriment des fleurs. On peindra
également, d’une manière assez discrète, la
table sur laquelle le vase est posé ainsi que son
ombre portée.
Si l’on compose un bouquet, en dehors de
la saison des fleurs, avec des documents re-
cueillis antérieurement sur nature, il sera pru-
dent de ne pas placer, dans un même bouquet,
des fleurs qui ne s’épanouissent pas à la même
époque. Les roses, les tulipes, les chrysan-
thèmes ont des saisons particulières; il seraiI
singulier de rencontrer ces diverses fleurs en
un même bouquet.
Pour ses débuts on composera des bouquets
assez simples avec des fleurs peu compliquées ;
plus tard, lorsque l’on sera devenu maître de
sa palette et de la composition, les sujets dif-
ficiles et touffus offriront plus de charme.
Lorsque le travail semblera terminé, un
examen attentif de l’ensemble fera découvrir,
de-ci, de-là, quelques imperfections : une va-
leur trop faible dans une- fleur en pleine lu-
mière, une ombre trop peu marquée, une
partie du bouquet trop apparente et nuisible
à l’effet d’ensemble et à l’unité. Quelques
teintes adroitement posées remédieront à ces
défauts et donneront au tableau sa dernière
perfect ion.
Il est bien entendu que le bouquet ne doit
pas se détacher sur un fond blanc. Ce fond
sera couvert d’une teinte neutre qui ne pourra
nuire aux fleurs; on l’accentuera un peu du
coté le plus clair du bouquet ; on le tiendra
plus lumineux du côté le plus ombré de ma-
nière que les couleurs claires se détachent sur
un fond sombre et les parties les moins appa-
rentes sur un fond plus clair. On peut nuancer
légèrement le fond de la complémentaire des
fleurs auxquelles il fait opposition. Un fond
verdâtre mettra en valeur des fleurs rouges ;
une teinte violette exaltera les fleurs jaunes,
etc. Le bon goût sera le guide le plus sûr et
qui mènera infailliblement au succès dans la
peinture des fleurs, s’il est accompagné d’un
travail attentif et persévérant.
(A suivre).
1. ('ours complet de peinturé ù l’huile. Fleurs, fruits.
Laurens, éditeur, fi, rue de Tournon, Paris.
Compositions mensuelles
Nous continuerons de donner, chaque mois,
des compositions qui sont suivies avec intérêt
par un grand nombre d’institutions. Notre
but est d’encourager les jeunes artistes par une
appréciation bienveillante et juste de leurs tra-
vaux et par la publication des meilleurs dessins.
Pour que nous puissions reproduire ces dessins
ils doivent être exécutés à l’encre de Chine,
("est là une difficulté de plus pour les élèves
mais ce genre de travail demande une précision
et une fermeté de trait qu’exige, à un degré
moindre, le dessin au crayon. Nous acceptons
pourtant tous les travaux, qu’ils soient au
crayon ordinaire, aux crayons de couleurs, à
l’encre, à l’aquarelle, etc.
Autant que possible nous choisirons le texte
de nos compositions parmi les sujets donnés
aux examens officiels du certificat d’études et
du brevet.
Il nous est utile de recevoir, avec le premier
envoi, une liste des noms des élèves participant
aux compositions. Rien n’empêche, par la
suite, de modifier cette liste à volonté.
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