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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 6.1927/​1928

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No. 2 (novembre 1927)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43080#0028
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De nos jours certains artistes, détachés
d’un réalisme oiseux et vain, ont
recherché l’idée, l’expression, et formé
l’école des expressionnistes. C’est la vie
des humbles qu'ils peignent: paysans
et gens de mer, mais ils substituent la
peinture du sujet à la peinture de l’objet
et placent leurs personnages dans leurs
cadres et leur milieu, devant un fait à
accomplir. C’est là un progrès que l’on

et ne recule jamais devant les hardiesses
de la pensée et du style, sait être discret
quand il le faut. On se rappelle la célèbre
épisode de Francesca de Rimini poi-
gnardée avec son amant par un mari
jaloux. Dans le récit qu’elle fait de sa
lamentable histoire, elle raconte com-
ment, lisant un jour avec son beau-frère
le roman de Lancelot, elle en arrive à
une scène trop charmante. Ce souvenir

Paul Dislaroohe. Les enfants d’Edouard.

retrouve dans l'œuvre de l’artiste belge,
Permeke.
La discrétion dans l’expression de l’i-
dée, la réserve devant le naturalisme, on
les retrouve chez les artistes grecs, chez
les littérateurs et les sculpteurs, comme
chez tous les grands auteurs, qui savent
observer les convenances d’un sujet.
Dante, qui n’est pas un poète timide

nous perdit, dit-elle, et ce jour-là nous
ne lûmes pas plus avant. La beauté de
ce récit réside dans ce demi silence.
L’art d’écrire comme celui de peindre
(c n’est le plus souvent que l’art de sug-
gérer plus d’idées et de sentiments
qu’on n’en exprime » et c’est la condi-
tion du beau, parce que ce le beau est
ce qui nous donne le plus grand nombre

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