cées par le poignard des assassins, parce
qu’elles défendent leurs enfants. Au-
dessus du carnage, l’Enfant Jésus appa-
raît dans une gloire, tenant d’une main
sa croix, de l’autre montrant les splen-
deurs du ciel. Au fond du tableau, Hé-
rode est assis sous un portique et con-
temple le meurtre des saints Innocents.
Mokktti de B resgi a. Les saints Innocents.
Le Guide a peint un Massacre des
Innocents (Bologûe). Deux bourreaux
seulement sont en scène ; l’un saisit par
les cheveux une femme qui fuit, son en-
fant dans les bras; elle tourne à demi,
vers l’assassin son regard effaré. Un
autre bourreau, plus près, lève son poi-
gnard sur un enfant dont la mère, à ge-
noux, tend les bras pour lui épargner le
coup ; une autre mère est à demi-renver-
sée avec son enfant suspendu à son cou ;
au premier plan une autre mère tombe
à genoux près du cadavre de ses enfants
et n’a plus de force que pour pleurer.
Son regard tourné vers le ciel voit deux
petits anges apportant des palmes aux
jeunes victimes. Cet ouvrage connut la
plus grande popularité. Le Guide l’en-
treprit pour répondre à ses ennemis qui
le disaient incapable de peindre de
grandes compositions. Napoléon fit en-
lever ce tableau à Bologne ; il resta au
Louvre jusqu’en 1815.
Rubens peignit le même sujet à la
manière du Guide ; il place au-dessus de
la scène, des anges qui apportent des
palmes aux victimes. Rubens cherche le
pathétique avant tout ; il peint une fem-
me qui saisit à pleines mains, dans son
exaltation maternelle, le poignard du
bourreau ; les chairs sont coupées, le
sang coule. Ailleurs une aïeule enfonce
ses ongles dans les bras d’un jeune bour-
reau. Cette peinture magistrale a l’ap-
parence d’une esquisse.
Les peintres flamands se montrent
plus épris du réel que les Italiens. Breu-
ghel, à Bruxelles, laisse bien loin der-
rière lui les mièvreries des peintres de
l’Italie, cc Une fois accepté les données
du genre, on ne peut désirer rien de plus
parfait ; suffisamment de cruauté, beau-
coup de détails pittoresques, des épiso-
des naïfs à foison et, ce qui ne gâte rien,
un charmant artifice de composition.
Voilà autant de qualités qui assurent à
ce beau tableau une place fort à part
dans la trop riche collection de ces Mas-
sacres du XVI0 siècle. » (J. Broussolle.)
ha Fontaine des Saints Innocents.
Cette fontaine qui se dresse au milieu
qu’elles défendent leurs enfants. Au-
dessus du carnage, l’Enfant Jésus appa-
raît dans une gloire, tenant d’une main
sa croix, de l’autre montrant les splen-
deurs du ciel. Au fond du tableau, Hé-
rode est assis sous un portique et con-
temple le meurtre des saints Innocents.
Mokktti de B resgi a. Les saints Innocents.
Le Guide a peint un Massacre des
Innocents (Bologûe). Deux bourreaux
seulement sont en scène ; l’un saisit par
les cheveux une femme qui fuit, son en-
fant dans les bras; elle tourne à demi,
vers l’assassin son regard effaré. Un
autre bourreau, plus près, lève son poi-
gnard sur un enfant dont la mère, à ge-
noux, tend les bras pour lui épargner le
coup ; une autre mère est à demi-renver-
sée avec son enfant suspendu à son cou ;
au premier plan une autre mère tombe
à genoux près du cadavre de ses enfants
et n’a plus de force que pour pleurer.
Son regard tourné vers le ciel voit deux
petits anges apportant des palmes aux
jeunes victimes. Cet ouvrage connut la
plus grande popularité. Le Guide l’en-
treprit pour répondre à ses ennemis qui
le disaient incapable de peindre de
grandes compositions. Napoléon fit en-
lever ce tableau à Bologne ; il resta au
Louvre jusqu’en 1815.
Rubens peignit le même sujet à la
manière du Guide ; il place au-dessus de
la scène, des anges qui apportent des
palmes aux victimes. Rubens cherche le
pathétique avant tout ; il peint une fem-
me qui saisit à pleines mains, dans son
exaltation maternelle, le poignard du
bourreau ; les chairs sont coupées, le
sang coule. Ailleurs une aïeule enfonce
ses ongles dans les bras d’un jeune bour-
reau. Cette peinture magistrale a l’ap-
parence d’une esquisse.
Les peintres flamands se montrent
plus épris du réel que les Italiens. Breu-
ghel, à Bruxelles, laisse bien loin der-
rière lui les mièvreries des peintres de
l’Italie, cc Une fois accepté les données
du genre, on ne peut désirer rien de plus
parfait ; suffisamment de cruauté, beau-
coup de détails pittoresques, des épiso-
des naïfs à foison et, ce qui ne gâte rien,
un charmant artifice de composition.
Voilà autant de qualités qui assurent à
ce beau tableau une place fort à part
dans la trop riche collection de ces Mas-
sacres du XVI0 siècle. » (J. Broussolle.)
ha Fontaine des Saints Innocents.
Cette fontaine qui se dresse au milieu