DOI Heft:
No. 4 (1er janvier 1928)
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.43080#0078
cTun élégant square remplaçant les bara-
ques de la Halle, fut construite par
Pierre Lescot. Jean Goujon en sculpta
les bas-reliefs, chefs-d’œuvre de premier
ordre. Huit figures de Naïades ornent
les pilastres ; cinq d’entre elles, remar-
quables par leur grâce et leur légèreté
sont l’œuvre de Goujon ; les trois autres
sont de Pajou. Le bas-relief du soubas-
sement représente le triomphe de Vé-
nus au milieu d’amours et de dauphins.
La fuite en Egypte.
L’histoire des saints Innocents se com-
plète par celle de la fuite en Egypte. En
effet, avant l’ordre cruel d’Hérode, un
ange ordonna à saint Joseph, de prendre
l’Enfant Jésus et sa mère et de fuir en
Egypte. Le saint patriarche exécuta sur-
le-champ l’ordre de l’ange et partit. Un
Giotto. La fuite en Kgypte
âne porte la sainte Vierge et l’Enfant,
et Joseph les précède. La légende dorée
raconte que la sainte Famille se rendit
à la ville d’Hermopolis où elle demeura
sept années jusqu’à la mort d’Hérode.
Lorsque Jésus pénétra en Egypte, les
idoles trébuchèrent sur leur socle dans
les temples comme elles avaient fait à la
fuite des enfants d’Iraël avant le passage
de la Mer Rouge. Cassiodore raconte qu’à
Hermopolis, en Thébaïde, il y avait un
arbre appelé persidis, qui guérissait
beaucoup de maladies ; les feuilles ou
l’écorce de l’arbre, attachées au cou du
malade, le délivraient de son mal. Com-
me Marie fuyait en Egypte, avec son
fils, l’arbre s’inclina jusqu’à terre et
adora Jésus-Christ.
La légende dorée parle encore d’un
palmier sous lequel la sainte Famille,
épuisée de fatigue, voulut se reposer.
La sainte Vierge aurait voulu, pour se
rafraîchir, prendre un de ses fruits ; Jo-
seph ne pouvait les atteindre. « Alors
l’Enfant Jésus, qui était dans les bras de
la Vierge Marie, dit au palmier : Arbre,
incline tes rameaux et nourris ma mère
de tes fruits. Aussitôt, à sa voix, le pal-
mier abaissa sa cime jusqu’aux pieds de
Marie. Us purent cueillir les fruits qu’il
portait et s’en nourrirent tous. Le len-
demain, au départ, Jésus dit au palmier :
Palmier, j’ordonne qu’une de tes bran-
ches soit transportée par mes anges, et
plantée dans le Paradis de mon Père...
Comme il parlait ainsi, voilà que l’Ange
du Seigneur apparut, se tenant sous le
palmier et il prit une des branches et il
s’envola par le milieu du ciel, tenant
cette branche à la main. »
Cet épisode du palmier a été consigné
dans presque toutes les Fuites en Egypte
un peu anciennes où se trouve un arbre
qui s’incline.
Le Repos en Egypte a donné lieu à
des scènes fort charmantes que des ar-
tistes épris de grâce et de nouveauté ont
peintes d’une manière nouvelle et sou-
vent plaisante.
78 —
ques de la Halle, fut construite par
Pierre Lescot. Jean Goujon en sculpta
les bas-reliefs, chefs-d’œuvre de premier
ordre. Huit figures de Naïades ornent
les pilastres ; cinq d’entre elles, remar-
quables par leur grâce et leur légèreté
sont l’œuvre de Goujon ; les trois autres
sont de Pajou. Le bas-relief du soubas-
sement représente le triomphe de Vé-
nus au milieu d’amours et de dauphins.
La fuite en Egypte.
L’histoire des saints Innocents se com-
plète par celle de la fuite en Egypte. En
effet, avant l’ordre cruel d’Hérode, un
ange ordonna à saint Joseph, de prendre
l’Enfant Jésus et sa mère et de fuir en
Egypte. Le saint patriarche exécuta sur-
le-champ l’ordre de l’ange et partit. Un
Giotto. La fuite en Kgypte
âne porte la sainte Vierge et l’Enfant,
et Joseph les précède. La légende dorée
raconte que la sainte Famille se rendit
à la ville d’Hermopolis où elle demeura
sept années jusqu’à la mort d’Hérode.
Lorsque Jésus pénétra en Egypte, les
idoles trébuchèrent sur leur socle dans
les temples comme elles avaient fait à la
fuite des enfants d’Iraël avant le passage
de la Mer Rouge. Cassiodore raconte qu’à
Hermopolis, en Thébaïde, il y avait un
arbre appelé persidis, qui guérissait
beaucoup de maladies ; les feuilles ou
l’écorce de l’arbre, attachées au cou du
malade, le délivraient de son mal. Com-
me Marie fuyait en Egypte, avec son
fils, l’arbre s’inclina jusqu’à terre et
adora Jésus-Christ.
La légende dorée parle encore d’un
palmier sous lequel la sainte Famille,
épuisée de fatigue, voulut se reposer.
La sainte Vierge aurait voulu, pour se
rafraîchir, prendre un de ses fruits ; Jo-
seph ne pouvait les atteindre. « Alors
l’Enfant Jésus, qui était dans les bras de
la Vierge Marie, dit au palmier : Arbre,
incline tes rameaux et nourris ma mère
de tes fruits. Aussitôt, à sa voix, le pal-
mier abaissa sa cime jusqu’aux pieds de
Marie. Us purent cueillir les fruits qu’il
portait et s’en nourrirent tous. Le len-
demain, au départ, Jésus dit au palmier :
Palmier, j’ordonne qu’une de tes bran-
ches soit transportée par mes anges, et
plantée dans le Paradis de mon Père...
Comme il parlait ainsi, voilà que l’Ange
du Seigneur apparut, se tenant sous le
palmier et il prit une des branches et il
s’envola par le milieu du ciel, tenant
cette branche à la main. »
Cet épisode du palmier a été consigné
dans presque toutes les Fuites en Egypte
un peu anciennes où se trouve un arbre
qui s’incline.
Le Repos en Egypte a donné lieu à
des scènes fort charmantes que des ar-
tistes épris de grâce et de nouveauté ont
peintes d’une manière nouvelle et sou-
vent plaisante.
78 —