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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 6.1927/​1928

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No. 4 (1er janvier 1928)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43080#0082
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Traditions lorraines, relatives à la fête de Noël

Tes habitants des campagnes lorraines gar-
dent fidèlement les anciennes traditions rela-
tives à la fête de Noël. Ils y mêlent parfois
quelques restes de superstition mais ils n’en de-
meurent pas moins fidèles au culte de l’Enfant
Jésus qui voulut naître dans une étable auprès
du bœuf et de l’âne.
Au retour de la messe de minuit, dans la
plupart des foyers s’allume la bûche de Noël,
la plus belle et la plus grosse, choisie au cours de
l’année et soigneusement conservée. On garde
quelques fragments de cette bûche que l’on as-
perge d’eau bénite ; les accidents et la foudre
s’éloigneront de la maison que préserve le bois
bénit. A Nancy on ne quitte pas la table du
réveillon que la bûche ne soit entièrement con-
sumée.
Dans les villages de Labresse, de Tholy,dans
plusieurs autres localités, les paysans augurent
que le vent qui souffle pendant la messe de
minuit sera le vent dominant de toute l’année.
Pour connaître quels seront les mois de l’an-
née les plus remarquables par la sécheresse ou
l’humidité, les ménagères n’oublient pas, avant
l’office de la nuit, de fendre douze oignons aux-
quels elles donnent les noms des douze mois de
l’année, et d’y introduire un peu de sel. A leur
retour elles examinent les oignons. Ceux sur
lequel le sel est fondu plus ou moins complète-
ment, indiquent les mois humides ; si le sel reste
cristallisé on augure d’une sécheresse plus ou
moins marquée pendant les mois dont les
oignons portent le nom. Tes paysans d’Alsace
font la même expérience.

A Tabresse encore, les paysans donnent à
manger à leurs animaux avant d’aller à la messe
de minuit. A Cornimont, Raon-aux-bois, au
Val-d’Ajol, et dans plusieurs localités voisines,
on croit que les animaux se lèvent et conver-
sent pendant la messe de minuit. Un esprit fort,
voulant s’assurer de ce fait extraordinaire, alla
se cacher dans une écurie. A minuit il vit un
bœuf se réveiller, se lever pesamment et de-
mander en bâillant à son compagnon de fatigue
ce qu’ils feraient tous deux le lendemain. Celui-
ci lui répondit qu’ils conduiraient leur maître
au cimetière. Ta chose ne manqua pas d’ar-
river. Te curieux fut tellement saisi de ce qu’il
entendait qu’il tomba raide mort.
En Morbihan, à Noyai 1, la même croyance
resta longtemps vivace. Un paysan ivre s’endor-
mit la nuit de Noël dans son étable auprès de
ses compagnons de travail ; vers minuit il en-
tendit un bœuf qui disait : « Que ferons-nous
demain? — Nous traînerons notre maître en
terre, » lui répondit son voisin. Te paysan fu-
rieux se lève : « Tu en as menti, bête maudite !»
Il saisit sa hache et, voulant frapper le bœuf
bavard, il se tue.
Cette même tradition conservée en des ré-
gions assez éloignées l’une de l’autre prouve
une croyance fort ancienne et superstitieuse du
don de la parole accordé aux animaux en de
certaines circonstances.
(Richard, Traditions populaires.)

1. Emile Socvestre. Les derniers Bretons.


Cours A

CE CARRÉ, TE RECTANGLE, LE TRIANGLE.

Fig. 1. — Construire un carré de 6 centim.
de côté et le partager en bandes verticales et
horizontales de 1 cent, de largeur. Par les
points b. d 4. 6 tracer des verticales et des

horizontales qui formeront la croix selon le
croquis. Les bras seront coupés selon les points
3. 7 a, e. On ombrera selon le croquis.
Fig. 2. — Même exercice que ci-dessus. Dans

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