donner à la feuille l'aspect général le mieux
approprié à ce métier. La peinture (fig. 3) ne
demande pas une symétrie parfaite des deux
moitiés de la feuille ; la souplesse du pinceau, la
surface à décorer s’accommodent fort bien d’un
certain mouvement de la feuille ; l’axe peut
être incliné à droite ou à gauche selon les exi-
gences du champ à décorer. Un trait au pin-
ceau indiquera les nervures après coup. S'il
s’agit d’une peinture au pochoir, la nervure
médiane peut être réservée pelle laisse paraître
le ton de fond tout simplement.
feront anguleux. Aucun modelage n’intervient
ici ; la feuille est ajourée et se détache en som-
bre sur la plaque de tôle ou bien la tôle est dé-
coupée selon le contour de la feuille et laisse
celle-ci en vide.
La mosaïque (fig. 5), formée de petits cubes
de marbre ou de verre coloré exige, elle aussi,
des contours assez anguleux. Les nervures peu-
vent être exécutées en pierres d'une couleur dif-
férente de celle de la feuille et celle-ci peut pré-
senter plusieurs teintes.
Le fer repoussé (fig- 6) permet des contours
plus souples; il exige un modelé plus ou moins
accentué et la feuille ainsi traitée présente quel-
que rapport avec la même feuille destinée à la
sculpture sur bois. Le modelé du fer est plus
sec que le modelé du bois et celui de la pierre
est encore plus largement traité. Les finesses
que l’on obtient avec le fer ne sont pas com-
patibles avec la pierre plus sujette à se briser
sous le ciseau et qui résiste moins bien à l’action
du temps.
Le papier peint (fig. 7) ressemble à la pein-
ture décorative au pochoir et généralement les
nervures de la feuille demeurent du ton du pa-
pier ou bien elles s’impriment en ton plus som-
bre. Le contour offre une souplesse facile et le
modelé reste nul.
La dentelle (fig. 8) demande une
interprétation particulière de l’élé-
ment décoratif employé, selon qu’il
s’agit de dentelle au fuseau, de bro-
derie Richelieu,de broderie au point
de tige ou simplement d’une appli-
cation d’étoffe découpée. La brode-
rie Richelieu ne permet pas des con-
tours d’une finesse exagérée ; la
feuille doit pourtant rester lisible
malgré l’adoucissement des détails
et la modération des échancrures.
Le vitrail (fig. 9) laisse à la sty-
lisation toute liberté. On sait qu’en
vitrail, chaque ton doit être cerné
d’un plomb. Des hachures forment
le fond de la feuille, en grisaille et
la mettent en valeur. Le vitrail, qui
est de la peinture décorative sur
verre, laisse au pinceau toute liberté
des contours. Un trait ferme cerne
la couleur de la feuille et la détache
franchement, en lumière, sur le fond
sombre de la grisaille.
En général pour styliser un élé-
ment floral quelconque, il faut donc
tenir compte de la matière qui sera
mise en oeuvre et composer le dessin
en vue de la technique spéciale qui l’emploiera.
On tiendra compte également de la destination
du décor et sa facture différera selon que l’objet
sera de près ou de loin. Le décor placé à une
courte distance du spectateur demandera des
finesses de détail qu’il faudra supprimer poul-
ie cas où le motif devrait être placé à une cer-
taine hauteur ; les masses conviennent seules
pour ce dernier sujet. Avant de composer son
décor il importe de se demander : quelle sera, la
matière mise en œuvre ; à quel sujet appartien-
dra-t-il ; à quelle distance sera-t-il placé du
spectateur ?
(A suivre.)
S’agit-il de fer découpé (fig. 4) l’action de
l’outil sera visible et les bords de la feuille res-
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approprié à ce métier. La peinture (fig. 3) ne
demande pas une symétrie parfaite des deux
moitiés de la feuille ; la souplesse du pinceau, la
surface à décorer s’accommodent fort bien d’un
certain mouvement de la feuille ; l’axe peut
être incliné à droite ou à gauche selon les exi-
gences du champ à décorer. Un trait au pin-
ceau indiquera les nervures après coup. S'il
s’agit d’une peinture au pochoir, la nervure
médiane peut être réservée pelle laisse paraître
le ton de fond tout simplement.
feront anguleux. Aucun modelage n’intervient
ici ; la feuille est ajourée et se détache en som-
bre sur la plaque de tôle ou bien la tôle est dé-
coupée selon le contour de la feuille et laisse
celle-ci en vide.
La mosaïque (fig. 5), formée de petits cubes
de marbre ou de verre coloré exige, elle aussi,
des contours assez anguleux. Les nervures peu-
vent être exécutées en pierres d'une couleur dif-
férente de celle de la feuille et celle-ci peut pré-
senter plusieurs teintes.
Le fer repoussé (fig- 6) permet des contours
plus souples; il exige un modelé plus ou moins
accentué et la feuille ainsi traitée présente quel-
que rapport avec la même feuille destinée à la
sculpture sur bois. Le modelé du fer est plus
sec que le modelé du bois et celui de la pierre
est encore plus largement traité. Les finesses
que l’on obtient avec le fer ne sont pas com-
patibles avec la pierre plus sujette à se briser
sous le ciseau et qui résiste moins bien à l’action
du temps.
Le papier peint (fig. 7) ressemble à la pein-
ture décorative au pochoir et généralement les
nervures de la feuille demeurent du ton du pa-
pier ou bien elles s’impriment en ton plus som-
bre. Le contour offre une souplesse facile et le
modelé reste nul.
La dentelle (fig. 8) demande une
interprétation particulière de l’élé-
ment décoratif employé, selon qu’il
s’agit de dentelle au fuseau, de bro-
derie Richelieu,de broderie au point
de tige ou simplement d’une appli-
cation d’étoffe découpée. La brode-
rie Richelieu ne permet pas des con-
tours d’une finesse exagérée ; la
feuille doit pourtant rester lisible
malgré l’adoucissement des détails
et la modération des échancrures.
Le vitrail (fig. 9) laisse à la sty-
lisation toute liberté. On sait qu’en
vitrail, chaque ton doit être cerné
d’un plomb. Des hachures forment
le fond de la feuille, en grisaille et
la mettent en valeur. Le vitrail, qui
est de la peinture décorative sur
verre, laisse au pinceau toute liberté
des contours. Un trait ferme cerne
la couleur de la feuille et la détache
franchement, en lumière, sur le fond
sombre de la grisaille.
En général pour styliser un élé-
ment floral quelconque, il faut donc
tenir compte de la matière qui sera
mise en oeuvre et composer le dessin
en vue de la technique spéciale qui l’emploiera.
On tiendra compte également de la destination
du décor et sa facture différera selon que l’objet
sera de près ou de loin. Le décor placé à une
courte distance du spectateur demandera des
finesses de détail qu’il faudra supprimer poul-
ie cas où le motif devrait être placé à une cer-
taine hauteur ; les masses conviennent seules
pour ce dernier sujet. Avant de composer son
décor il importe de se demander : quelle sera, la
matière mise en œuvre ; à quel sujet appartien-
dra-t-il ; à quelle distance sera-t-il placé du
spectateur ?
(A suivre.)
S’agit-il de fer découpé (fig. 4) l’action de
l’outil sera visible et les bords de la feuille res-
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