tend de Charlemagne à Hugues Capet.
Le palais d’Ingelheim, construit par
Charlemagne de 708 à 774, et qui fut
la demeure préférée de Louis le Pieux,
était riche en peintures. Il ne reste de
eet ensemble d’édifices que des débris
lexandre, l’histoire d’Annibal, les con-
quêtes des Romains.
cc Dans une autre partie de l’édifice,
on admire, dit Arnold, les hauts faits de
nos pères et les œuvres éclatantes d’une
piété fidèle à une époque plus rappro-
fig. 2. — Germiny-des-Prés. — L’Église.
informes. Ernold le Noir en parle ainsi :
« Sur un des côtés de l’église, une suite
ininterrompue de tableaux retraçait,
dans leur ordre, tous les faits de l’An-
cien Testament, depuis la création de
l’homme ; sur le côté opposé étaient re-
présentés tous les détails de la vie ter-
restre du Christ. » La décoration du pa-
lais montrait la puissance des souvenirs
antiques : on y voyait l’histoire de Ni-
nus, Cyrus, Phalaris, les conquêtes d’A-
chée de nous ; les exploits de César, qui
unissait les Francs à la glorieuse Rome ;
les principaux faits de guerre de Con-
stantin et de Théodose, les grandes ac-
tions du premier Charles (Charles Mar-
tel), de Pépin et de Charlemagne lui-
même. Ces faits mémorables et d’autres
encore décorent ce palais ; on s’en emplit
les yeux et c’est un plaisir de le contem-
pler. »
Du temps de Charlemagne il ne reste
224
Le palais d’Ingelheim, construit par
Charlemagne de 708 à 774, et qui fut
la demeure préférée de Louis le Pieux,
était riche en peintures. Il ne reste de
eet ensemble d’édifices que des débris
lexandre, l’histoire d’Annibal, les con-
quêtes des Romains.
cc Dans une autre partie de l’édifice,
on admire, dit Arnold, les hauts faits de
nos pères et les œuvres éclatantes d’une
piété fidèle à une époque plus rappro-
fig. 2. — Germiny-des-Prés. — L’Église.
informes. Ernold le Noir en parle ainsi :
« Sur un des côtés de l’église, une suite
ininterrompue de tableaux retraçait,
dans leur ordre, tous les faits de l’An-
cien Testament, depuis la création de
l’homme ; sur le côté opposé étaient re-
présentés tous les détails de la vie ter-
restre du Christ. » La décoration du pa-
lais montrait la puissance des souvenirs
antiques : on y voyait l’histoire de Ni-
nus, Cyrus, Phalaris, les conquêtes d’A-
chée de nous ; les exploits de César, qui
unissait les Francs à la glorieuse Rome ;
les principaux faits de guerre de Con-
stantin et de Théodose, les grandes ac-
tions du premier Charles (Charles Mar-
tel), de Pépin et de Charlemagne lui-
même. Ces faits mémorables et d’autres
encore décorent ce palais ; on s’en emplit
les yeux et c’est un plaisir de le contem-
pler. »
Du temps de Charlemagne il ne reste
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