Caractères généraux.
Les caractères principaux du
style carolingien sont, d’après
Revoil, les suivants :
1° Profils et sculptures imi-
tés gauchement de l’art antique. côtés n’avaient pour fenêtres que des
2° Construction en grands carreaux de meurtrières, comme on le voit encore a
pierre ; intervalles et chaînes parfois Jumièges.
remplis par de la maçonnerie en petit
appareil.
3° Taille en chevron ou en fougère.
4° Sigles en lettres imitées de l’alpha-
bet romain particulièrement dans la for-
me de l’H, du C et de l’M ; terminaison
de ces lettres en queue de poisson.
5° Travail pointillé sur ces appareils.
L’architecture carolingienne ne con-
naît pas le pilier cruciforme ni les églises
à trois nefs voûtées.
L’ornementation de l’époque se ca-
ractérise par un dessin géométrique ou
fantastique, en relief, méplat ou en gra-
vure. L’entrelacs est le décor le plus ca-
ractéristique aux VIIIe et IXe siècles.
Les fenêtres sont très petites parce
que l’idée de défense dominait dans les
églises du VIIIe au XIIe siècle ; les bas-
l’incendie de 999. La crypte de Saint-
Germain d’Auxerre, élevée entre 843
et 850 est un morceau complet et date
fig. 5. — Crypte de Saint-Avit à Orléans.
de l’architecture carolingienne. Celle de
Saint-Remi à Flavigny (Côte-d’Or) est
le seul édifice de l’époque presque intact.
Baptistères.
L’usage de baptiser les enfants par
aspersion commençait à prévaloir. Les
premiers baptistères étaient
isolés de la basilque ; plus tard
ils s’y soudent. Au IXe siècle
on trouve la cuve baptismale
indiquée dans l’église même
sur le célèbre plan de Saint-
Gall.
Le baptistère de Saint-Jean
de Poitiers, édifié au IVe siè-
cle, et ceux de Riez, d’Angers,
de Chambéry et d’Aix comme
celui de l’église d’Ainay à
Lyon sont les plus remarqua-
bles.
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