Toute F histoire de l’architecture peut
se grouper autour de ce problème et nos
constructions modernes : ponts, viaducs,
tunnels, gares, halles, et même T archi-
tecture métallique ne sont que des solu-
tions nouvelles de la même question.
Contreforts. — Arcs=doubIeaux.
Les architectes du moyen-âge ne réus-
sirent pas d’abord dans l’application du
soutiennent au lieu (pie le système eu
plate-bande pesait verticalement sur les
supports. On recourut d’abord à des
murs très épais ne présentant que de
rares ouvertures et fortifiés de contre-
forts ou de piliers extérieurs engagés
dans les voûtes à l’endroit des plus fortes
poussées. On soutint la voûte par des
arcs-doubleàuæ, cordons de maçonnerie
qui doublent la voûte en certains points
et viennent porter sur des piliers. Pour
mieux équilibrer la poussée on a
recours encore, pour chaque tra-
vée, à des voûtes d’arêtes au lieu
de voûtes en berceaux, qui se croi-
sent en diagonales (voir salle ca-
pitulaire de l’abbaye de Cluny) et
l’on fait porter ces voûtes sur des
ares-doubleaux qui se croisent en
diagonales. La voûte se déploya
sur ces arcs diagonaux comme la
toile d’une tente sur les baguettes
qui la supportent.
Les bas=eôtés.
Péuigueux. — Église Saint-Front.
nouveau système de voûte ; leurs con-
structions s’écroulèrent pour la plupart.
On multiplia dès lors les précautions, on
ne voûta que le chœur, la croisée du
transept, les bas-côtés. La difficulté ve-
nait surtout de ce que la voûte exerce
une poussée latérale sur les murs qui la
L’éclairage des bus-côtés, les
communications à établir entre la
grande nef et les collatéraux con-
stituaient un problème délicat. La
poussée des voûtes, en ce cas, de-
vait s’exercer sur des murs évidés
de plus faible résistance. Alors,
comme à Saint-Savin (XIes.), on
éleva les ares de ces bas-eôtés jus-
qu'à la naissance du berceau de la
voûte centrale, de manière que les voûtes
d’arêtes viennent contre-buter le berceau
central.L’église est éclairée uniquement
par le transept et l’abside ; pour les nefs
proprement dites on n’ose donner de la
lumière que par les fenêtres des bas-
eôtés ; il n’ v en a pas dans la nef centrale.