Dans une lettre datée de 1125 il
écrit : « A quoi bon, devant les frères
qui lisent, ces monstres ridicules et ces
étonnantes difformités ? Que font ici
ces singes immondes, ces lions farou-
ches, ces centaures, ces tigres tachetés,
ces chasseurs sonnant du cor ? Vous
pouvez voir plusieurs corps se réunir
plus attrayant de lire les marbres que
les livres. Grand Dieu ! si Ton n’est
pas honteux de tant de futilité, com-
ment du moins ne regrette-t-on pas
tant de dépenses ? » Saint Bernard
condamne encore la richesse de l’orfè-
vrerie, les proportions trop considé-
rables des nefs, les peintures qui re-
Loches. — Portail de l'église Saint-Ours.
sous une seule tête ou plusieurs têtes
sur un seul corps, un quadrupède à
queue de serpent à côté d’un serpent à
tête de quadrupède, un monstre cheval
par devant et chien par derrière, un
animal à cornes traînant le corps d’un
cheval ; enûn de toutes parts une
variété de formes si étonnante qu’il est
tiennent le regard. « O vanité des va-
nités ! mais encore plus insensée que
vaine ! L’église brille dans ses mu-
railles, elle est nue dans ses membres.
Elle couvre d’or ses pierres et laisse
ses fils sans vêtements ». Les Char-
treux allèrent plus loin que les moines
de Clairvaux et détruisirent dans leurs
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écrit : « A quoi bon, devant les frères
qui lisent, ces monstres ridicules et ces
étonnantes difformités ? Que font ici
ces singes immondes, ces lions farou-
ches, ces centaures, ces tigres tachetés,
ces chasseurs sonnant du cor ? Vous
pouvez voir plusieurs corps se réunir
plus attrayant de lire les marbres que
les livres. Grand Dieu ! si Ton n’est
pas honteux de tant de futilité, com-
ment du moins ne regrette-t-on pas
tant de dépenses ? » Saint Bernard
condamne encore la richesse de l’orfè-
vrerie, les proportions trop considé-
rables des nefs, les peintures qui re-
Loches. — Portail de l'église Saint-Ours.
sous une seule tête ou plusieurs têtes
sur un seul corps, un quadrupède à
queue de serpent à côté d’un serpent à
tête de quadrupède, un monstre cheval
par devant et chien par derrière, un
animal à cornes traînant le corps d’un
cheval ; enûn de toutes parts une
variété de formes si étonnante qu’il est
tiennent le regard. « O vanité des va-
nités ! mais encore plus insensée que
vaine ! L’église brille dans ses mu-
railles, elle est nue dans ses membres.
Elle couvre d’or ses pierres et laisse
ses fils sans vêtements ». Les Char-
treux allèrent plus loin que les moines
de Clairvaux et détruisirent dans leurs
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