La flore
VOICI un détail d’une initiale en-
luminée, provenant de l’Abbaye
de Saint-Germain des Prés (Bi-
bliothèque de M. Ambroise Fir-
min-Didot) ; le dessin est considérablement
agrandi.
L’art Celtique connut deux périodes. La
première, couvrant les VIIe, VIIIe et IXe
siècles, se caractérise par l’emploi presque
exclusif de simples figures géométriques,
entrelacs de rubans, lignes diagonales ou
spirales, etc., et l’absence de toute imitation
de feuillages ou de végétaux. Le dessin
précédant, datant du VIIe siècle possède
bien les traits caractéristiques de cette
première période.
Mais le genre commence à se modifier
au VIIIe et au IXe siècle, où déjà l’on voit
apparaître les têtes d’animaux chimériques
mêlées aux courbes des entrelacs qu’elles
terminent. Et ensuite, plus on avance dans
les IXe et Xe siècles, plus la ligne perd de
sa régularité mathématique, plus la forme
devient libre et emprunte à la nature ses
variétés et ses caprices. C’est à cette période
nouvelle, que l’on a appelé la période
à’ ex foliation, que se rapporte cette magni-
fique initiale où l’on trouve réunis, dans une
mesure parfaite, ces deux éléments de fan-
taisie et de symétrie que l’ornement bien
conçu ne doit pas séparer.
Au bout d’une tige tournée en spirale,
et remplissant complètement la surface
intérieure, s’épanouit une fleur fortement
stylisée. Les sépales se détachent du bouton
droit et, se déroulant gracieusement, se
déploient de plus en plus.
GRAPHIQUE
Le tracé de la tige se fait comme celui de
la spirale ordinaire (qui peut s’effectuer avec
appliquée
deux ou plusieurs centres ; dans le dernier
cas prenant les sommets d’un polygone
régulier), mais nous commencerons à rebours.
3. — traçons les arcs :
de cercle JBK de centre G
« KCL « H
« LAI « E
a IDM « F
« MN « G,
et puis la parallèle concentrique, à une
distance égalant deux fois FG ;
4. — la fleur se dessinera en traçant
d’abord les grandes courbes qui déterminent
le mouvement des sépales.
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VOICI un détail d’une initiale en-
luminée, provenant de l’Abbaye
de Saint-Germain des Prés (Bi-
bliothèque de M. Ambroise Fir-
min-Didot) ; le dessin est considérablement
agrandi.
L’art Celtique connut deux périodes. La
première, couvrant les VIIe, VIIIe et IXe
siècles, se caractérise par l’emploi presque
exclusif de simples figures géométriques,
entrelacs de rubans, lignes diagonales ou
spirales, etc., et l’absence de toute imitation
de feuillages ou de végétaux. Le dessin
précédant, datant du VIIe siècle possède
bien les traits caractéristiques de cette
première période.
Mais le genre commence à se modifier
au VIIIe et au IXe siècle, où déjà l’on voit
apparaître les têtes d’animaux chimériques
mêlées aux courbes des entrelacs qu’elles
terminent. Et ensuite, plus on avance dans
les IXe et Xe siècles, plus la ligne perd de
sa régularité mathématique, plus la forme
devient libre et emprunte à la nature ses
variétés et ses caprices. C’est à cette période
nouvelle, que l’on a appelé la période
à’ ex foliation, que se rapporte cette magni-
fique initiale où l’on trouve réunis, dans une
mesure parfaite, ces deux éléments de fan-
taisie et de symétrie que l’ornement bien
conçu ne doit pas séparer.
Au bout d’une tige tournée en spirale,
et remplissant complètement la surface
intérieure, s’épanouit une fleur fortement
stylisée. Les sépales se détachent du bouton
droit et, se déroulant gracieusement, se
déploient de plus en plus.
GRAPHIQUE
Le tracé de la tige se fait comme celui de
la spirale ordinaire (qui peut s’effectuer avec
appliquée
deux ou plusieurs centres ; dans le dernier
cas prenant les sommets d’un polygone
régulier), mais nous commencerons à rebours.
3. — traçons les arcs :
de cercle JBK de centre G
« KCL « H
« LAI « E
a IDM « F
« MN « G,
et puis la parallèle concentrique, à une
distance égalant deux fois FG ;
4. — la fleur se dessinera en traçant
d’abord les grandes courbes qui déterminent
le mouvement des sépales.
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