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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 7.1928/​1929

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No. 10 (Juillet 1929)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43077#0278
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vaut d’être recherchée est une erreur qui
mène tout droit à l’affectation. Mais les
maîtres savent trouver la grâce souveraine
d’une ligne qui naît naturellement par le
contact de l’âme avec l’objet représenté.
Les « valeurs » d’un dessin ne sont pas
celles d’une peinture. Dans le premier cas,
elles entraînent toujours une suggestion de
forme, n’ont d’autre but que de rendre la
forme plus claire. Le dessinateur ne veut
faire ni un tableau ni un commencement de
tableau. Même pour les grands peintres, le
« ton local » n’existe plus quand ils devinent
leurs études. Tout au plus est-il toléré s’il
ne crée pas de malentendu quant à la
forme.
L’art du dessin étant surtout fait de sug-
gestions, il est souvent dangereux d’accorder
trop d’importance au « modelé ». Notre œil
donne de lui-même du corps ài des objets

juxtaposés, mais supporte avec impatience
le modelé dit « académique », où chaque
méplat prend son maximum d’énergie. Cette
façon de dessiner ressemble au débit trop
travaillé de certains acteurs qui « font un
sort » à chaque mot de leur rôle. Ici comme
ailleurs, la première leçon que nous donne
la nature, est une leçon de simplicité.
Il y a de grandes écoles de dessin parmi
lesquelles on peut citer les Égyptiens et les
Grecs, qui ont dû ou voulu se passer du
modelé, et la plupart des autres nous don-
nent à ce sujet l’exemple de la modération.
Tout ce que nous venons de dire peut se
vérifier par l’étude de la belle sanguine
Vénitienne qui est un chef-d’œuvre d’obser-
vation en même temps de style et d’habileté
technique.
Georges M. Baltus.


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