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Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique — 8.1930

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No. 3 (Décembre 1929)
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https://doi.org/10.11588/diglit.43078#0081
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fig. 6

En étudiant ce motif ornemental, on remar-
quera d’abord que le centre n’est pas un
carré, mais un rectangle. Cela nous apprend
que les parallèles horizontales constituent
un élément plus large que les .parallèles ver-
ticales.
Conséquence, les diagonales des carrés ne
sont pas à la suite les uns des autres et on
peut le constater en mettant une règle sur
l’une de ces diagonales. La richesse de l’orne-
mentation dissimule ingénieusement cet ex-
pédient. D’autre part, l’écart de mesure
n’est pas suffisant pour que l’œil se rende
compte que les segments de cercle ne sont
pas réguliers. Nous laissons aux étudiants
avancés le soin de retrouver eux-mêmes la
construction de cet ornement ingénieux,
dont l’auteur, en homme de métier, a trouvé
moyen de faire rentrer dans un format faci-
lement lisible, le carré, un format équivoque,
difficile à lire, n’étant plus carré, pour l’œil,
tout en n’étant pas encore rectangle. Mon-
sieur Carpey ne s’est certainement pas douté
qu’un confrère mettrait au jour le subterfuge
dont il s’est servi et dont la subtilité a mis
sa modestie presque à l’abri d’un compli-
ment.
Ajoutons que le photographe a augmenté
la difficulté d’examen parce que ayant été
dupé lui-même, il a coupé son cliché au for-
mat carré sans remarquer qu’il donne plus
de bandes verticales que d’horizontales.
*
* *
Il va de soi que le réseau carré servant de
base à un semis de cercles génère des com-
binaisons en variété infinie. En voici un
batik obtenu en inscrivant un carré dans le
cercle, dont les côtés serviront de grand axe
à une ellipse, (fig. 5.) Faite au XVIIIe siècle
ou au commencement du XIXe siècle, elle
orne une pièce de coton destinée à servir de
vêtement aux Indes, (fig. 6.) Sa provenance
est douteuse, peut-être persane. Le fond de
coton est d’un beau blanc doré, les dessins
indigo foncé, presque noirs. Il est rehaussé
de filets et d’un fleuron, d’or tous deux, mis
au pinceau. Les beaux batiks orientaux (on
peut en voir de remarquables au musée des
Indes néerlandaises de Rotterdam) se distin-
guent, contrairement à ceux qui ont récem-
ment sévi chez nous, par une grande préci-

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