DOI Heft:
No. 4 (Janvier 1930)
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mêmes hommages. La tige qui les réunit, le
rinceau, la branche, le thyrse, l’arbre se trou-
vent à l’origine de toutes les architectures,
de toutes les fêtes. Dans quel esprit l’étudiant
doit il en aborder l’étude ?
Avant que l’idée ne fut venue aux artistes
d’observer une à une les parties séparées des
plantes, de concevoir et de grouper ces
observations en attributs d’espèce, elle avait
donné à l’architecture et au décor qui en
dépend, une orientation qu’ils devaient con-
server à jamais, même quand le souvenir de
plante, sur le geste qu’elle fait dans l’espace,
sur les inventions dynamiques qu’elle a eu
pour s’arracher du sol, pour résister à la
pesanteur, au vent ou pour se défendre
contre ses ennemis.
Le dessin de la plante d’après nature tel
que nous l’entendons ici a pour but, d’abord,
d’étudier le modèle, ensuite, d’incruster dans
la mémoire, un trésor de formes qui puissent
en être extraites quand il en sera besoin. Ce
dessein sera le compte rendu, aussi clair et
aussi net que possible, des formes. Il doit
fig. 3
fig. 4
cette source eût tout à fait disparu. L’idée
de verticalité, de l’enchaînement des forces,
de la subordination du détail à l’ensemble,
celle d’épanouissement vers le haut, de la
retombée ou du relèvement vers les extrémi-
tés, de la constance proportionnelle des angles
et des courbes la répétition d’éléments sem-
blables toutes ces idées qui sont l’âme de
l’architecture, sont aussi celle de la plante et
nous viennent d’elle. Aussi l’artiste qui veut
étudier la plante d’après nature fixera
d’abord son attention sur le port de chaque
être tel qu’avec son aide un ouvrier habile
puisse reconstituer le modèle. L’expérience
et l’exemple de très bons dessinateurs m’ont
montré qu’il faut apprendre à l’élève à des-
siner le détail floral avec l’objet en main, non
posé, de façon à pouvoir le tourner et le
retourner dans tous les sens. L’art décoratif
végétal étant calligraphique par essence, il
faut s’attacher à tout exprimer par des lignes.
Elles sont capables de rendre les inflexions
les plus délicates du port, de la consistance et
de la texture de la plante. Il y a de beaux
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rinceau, la branche, le thyrse, l’arbre se trou-
vent à l’origine de toutes les architectures,
de toutes les fêtes. Dans quel esprit l’étudiant
doit il en aborder l’étude ?
Avant que l’idée ne fut venue aux artistes
d’observer une à une les parties séparées des
plantes, de concevoir et de grouper ces
observations en attributs d’espèce, elle avait
donné à l’architecture et au décor qui en
dépend, une orientation qu’ils devaient con-
server à jamais, même quand le souvenir de
plante, sur le geste qu’elle fait dans l’espace,
sur les inventions dynamiques qu’elle a eu
pour s’arracher du sol, pour résister à la
pesanteur, au vent ou pour se défendre
contre ses ennemis.
Le dessin de la plante d’après nature tel
que nous l’entendons ici a pour but, d’abord,
d’étudier le modèle, ensuite, d’incruster dans
la mémoire, un trésor de formes qui puissent
en être extraites quand il en sera besoin. Ce
dessein sera le compte rendu, aussi clair et
aussi net que possible, des formes. Il doit
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cette source eût tout à fait disparu. L’idée
de verticalité, de l’enchaînement des forces,
de la subordination du détail à l’ensemble,
celle d’épanouissement vers le haut, de la
retombée ou du relèvement vers les extrémi-
tés, de la constance proportionnelle des angles
et des courbes la répétition d’éléments sem-
blables toutes ces idées qui sont l’âme de
l’architecture, sont aussi celle de la plante et
nous viennent d’elle. Aussi l’artiste qui veut
étudier la plante d’après nature fixera
d’abord son attention sur le port de chaque
être tel qu’avec son aide un ouvrier habile
puisse reconstituer le modèle. L’expérience
et l’exemple de très bons dessinateurs m’ont
montré qu’il faut apprendre à l’élève à des-
siner le détail floral avec l’objet en main, non
posé, de façon à pouvoir le tourner et le
retourner dans tous les sens. L’art décoratif
végétal étant calligraphique par essence, il
faut s’attacher à tout exprimer par des lignes.
Elles sont capables de rendre les inflexions
les plus délicates du port, de la consistance et
de la texture de la plante. Il y a de beaux
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