Le dessin à l'école et dans la famille: revue d'éducation esthétique (8.1930)

dessins de Léonard de Vinci et de Dürer,
il y a les prodigieux exemples des Japonais
et des Chinois. Ils ont animé le trait d’une
vitalité expressive si grande qu’il faut répé-
ter, avec un de leurs critiques d’art : « Si
l’on cassait une de leurs lignes, le suc en
jaillirait ! »
Nos fig. i & 2 montrent, extraites d’un
petit traité de. médecine publié à Lyon en 1557
(Thesorus Evonymi philiatri, Lugduni, Apud

beau dessin de céléri, de chardon, et d’une
branche qu’il m’est difficile d’identiûer mais
qui est probablement une pousse d’horten-
sia. (fig.3). On peut noter le soin avec lequel
elle a étudié les signes caractéristiques de la
tige du céléri qui s’étrangle à la naissance
des pétioles, les belles taches du chardon, la
solidité des nervures de la feuille d’arbre,
si pleines de sève.
La Fig. 4 présente une branche de Sophora,


fig. 5

Antonium Vincentium) deux gravures sur
bois où l’artiste s’est efforcé avec beaucoup
de bonheur à rendre l’aspect général des
plantes et leurs signes caractéristiques. Son
instinct artistique l’a mené, comme la plu-
part des artistes de cette époque, à faire de
l’art décoratif malgré lui : c’est merveille
de voir comme ces simples images embel-
lissent la page qui les porte.
C’est une jeune fille, élève de l’École des
Arts Décoratifs d’Ixelles, qui a exécuté le
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espèce d’acacia pleureur, exécuté par un
professeur de la même école. On peut remar-
quer dans ce dessin le singulier accrochage à
la branche mère,de chaque système de feuil-
les composées, les deux types de feuilles qui
se trouvent sur la même branche, et l’obser-
vation du fait que la forme générale du systè-
me composé reproduit l’élément simple.
La Fig. 5 reproduit une série de dessins
de mémoire faits au tableau noir, à très grande
échelle. Ils sont de valeur très différente, nous