CRD QUIS
de MASSONET
ONSIEUR le Docteur Decroly s’exprime ainsi :
« On peut distinguer différentes étapes dans
l’évolution du dessin suivant qu’on considère l’un
ou l’autre facteur dominant
» D’une manière générale, la première étape rappelle celle
qui débute dans les autres acquisitions et notamment dans celle
du langage ; c’est l’étape du jeu moteur : la main joue avec
le crayon ou l’objet capable de produire des traits — manier le
crayon est un plaisir, laisser des traces visibles sur un papier,
un mur, en est un autre ; le premier est joie sensori-motrice de
la main, le second en est une de l’œil. Ces deux joies s’associent
bientôt, lorsque l’enfant arrive à produire le trait que l’œil sur-
veille et que l’imagination suggère.
» Vient le moment où les griffonnages faits sans but de repro-
duire une forme sont rapprochés de certaines images globales qui
rappellent à l’enfant des objets, des êtres, des actes ; c’est l’étape
suivante.
» Puis le dessin devient une expression intentionnelle d'une
idée, d’une suite plus ou moins coordonnée de concepts. L’apti-
tude à dessiner d’après modèle, à rendre les détails en propor-
tion et de direction n’apparaît qu’après cela, et quant à la repré-
sentation exacte des effets perpectifs et des dessins projetés sur
un plan, elle se montre plus tard encore et chez les biens doués
au point de vue graphique seulement. »
Voici alors quelques pages détachées de cahiers d’enfants,
d’élèves, d’école primaire, d’école moyenne.
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