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https://doi.org/10.11588/diglit.2173#0009
t PREMIERE PARTIE, Chap. I.
puis dire sans vanité, qu'il y a du nouveau dans cet Ouvra-
ge & c'est ce qui doit engager les Lecteurs à excuser les fau-
tes qu'ils y trouveront ; il pourra venir après moi quelque
main plus habile, qui perfeclionera ce que je ne fais qu'é-
baucher.
Mon dessein est d'écrire des Jardins qu'on peut appeller
Jarditu de propreté, c'est à dire des beaux Jardins, qu'on a
soin d'entretenir proprement, comme sont les Parterres, les
Bosquets-, les Boulingrins, ornés de Portiques & de Cabinets
de treillage, Figures, Fontaines, Cascades, &c. Je n'ai rien
négligé pour m'instruire de mon sujet. J'ai lu quantité d'Au-
teurs Latins, Italiens, Espagnols &: François, dont la lectu-
re , quoique bonne d'elle-même, ne m'a pas sèrvi de grand'
*Boicau' chofe. Nous n'avons parmi nos François*, que deux ou trois
Auteurs qui aient parlé des beaux Jardins ; mais ils n'ont fait
qu'entamer & effleurer, pour ainu dire, cette matière ; ou-
tre que les desseins qu'ils ont donnés à la fin de leurs Livres,
sont d'un goût fort commun, & ne sont plus d'usage preien-
tement. Les autres qui ont écrit de l'Agriculture, ont appa-
La Qninti- remment crû cette matière indigne de leur plume ; les uns
'Tè jardinier parlant de la Taille des Arbres fruitiers, de la Culture des
François. Jardins potagers, du Jardin Botaniste, & de la propriété des
h fissr'. Simples, du Jardin Fleuriste, des Orangers, &c. les autres
solitaire. du ménage des Champs, du devoir d'un bon Père de famil-
Le jardinier le s <\\m Laboureur & Fermier, de la Vigne & des Vendan-
j0t"d™Tour- ges, de laPesche, delaChasse, & delà manière de faire la
nefort. Cuisiae, & toutes sortes de Confitures, en quoi l'on voit la
îieurfe™" disférence de cet Ouvrage, d'avec les leurs.
Liebaut. La passion que j'ai toujours eue pour l'Agriculture &: pour
De serres. [e Jardinage ; le séjour de Versailles Se de Paris, dont les en-
virons sont autant de merveilles en ce genre ; le plaisir que
j'ai eu de parcourir toutes ces beautés , & les soins que j'ai
donnés à faire planter plusieurs beaux Jardins, m'ont porté
a faire dés remarques de tems en tems ; la Nature que j'ai
consultée tant de fois, la pratique du Terrain, une longue
expérience, &le commerce que j'ai eu avec les plus haMles
gens de la Profession, ont pu m'acquerir quelque lumière là.
dessiis ; les fautes coniîderables, & les dépenfes inutiles que
j'ai remarquées en plusieurs Jardins, joint à l'ignorance de
puis dire sans vanité, qu'il y a du nouveau dans cet Ouvra-
ge & c'est ce qui doit engager les Lecteurs à excuser les fau-
tes qu'ils y trouveront ; il pourra venir après moi quelque
main plus habile, qui perfeclionera ce que je ne fais qu'é-
baucher.
Mon dessein est d'écrire des Jardins qu'on peut appeller
Jarditu de propreté, c'est à dire des beaux Jardins, qu'on a
soin d'entretenir proprement, comme sont les Parterres, les
Bosquets-, les Boulingrins, ornés de Portiques & de Cabinets
de treillage, Figures, Fontaines, Cascades, &c. Je n'ai rien
négligé pour m'instruire de mon sujet. J'ai lu quantité d'Au-
teurs Latins, Italiens, Espagnols &: François, dont la lectu-
re , quoique bonne d'elle-même, ne m'a pas sèrvi de grand'
*Boicau' chofe. Nous n'avons parmi nos François*, que deux ou trois
Auteurs qui aient parlé des beaux Jardins ; mais ils n'ont fait
qu'entamer & effleurer, pour ainu dire, cette matière ; ou-
tre que les desseins qu'ils ont donnés à la fin de leurs Livres,
sont d'un goût fort commun, & ne sont plus d'usage preien-
tement. Les autres qui ont écrit de l'Agriculture, ont appa-
La Qninti- remment crû cette matière indigne de leur plume ; les uns
'Tè jardinier parlant de la Taille des Arbres fruitiers, de la Culture des
François. Jardins potagers, du Jardin Botaniste, & de la propriété des
h fissr'. Simples, du Jardin Fleuriste, des Orangers, &c. les autres
solitaire. du ménage des Champs, du devoir d'un bon Père de famil-
Le jardinier le s <\\m Laboureur & Fermier, de la Vigne & des Vendan-
j0t"d™Tour- ges, de laPesche, delaChasse, & delà manière de faire la
nefort. Cuisiae, & toutes sortes de Confitures, en quoi l'on voit la
îieurfe™" disférence de cet Ouvrage, d'avec les leurs.
Liebaut. La passion que j'ai toujours eue pour l'Agriculture &: pour
De serres. [e Jardinage ; le séjour de Versailles Se de Paris, dont les en-
virons sont autant de merveilles en ce genre ; le plaisir que
j'ai eu de parcourir toutes ces beautés , & les soins que j'ai
donnés à faire planter plusieurs beaux Jardins, m'ont porté
a faire dés remarques de tems en tems ; la Nature que j'ai
consultée tant de fois, la pratique du Terrain, une longue
expérience, &le commerce que j'ai eu avec les plus haMles
gens de la Profession, ont pu m'acquerir quelque lumière là.
dessiis ; les fautes coniîderables, & les dépenfes inutiles que
j'ai remarquées en plusieurs Jardins, joint à l'ignorance de