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Dimier, Louis
Buffon — Paris, 1919

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https://doi.org/10.11588/diglit.34616#0104
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HUFFON

lécule organique par le moule. Ainsi naît le germe,
en qui l'individu trouve son commencement et son
premier état.
Ce qui donne beaucoup de force à cette explica-
tion, c'est qu'elle ne requiert pas pour la génération
d'autre principe que pour la nutrition. L'espèce se
perpétue par le jeu des mêmes causes qui font que
l'individu se conserve et s'accroît. Car les parties de
matière dont le vivant s'alimente sont des molécu-
les organiques, et l'assimilation qu'il opère sur elles
est l'effet du moule intérieur. Molécules organiques
qui « formant également la substance vivante de
l'herbe, du bois, de la chair et des os » sont prises en
nourriture par l'animal. Matière vivante élémentaire,
sans détermination d'espèce, ces molécules sont en
effet a communes à tous les êtres organisés ». Elles
« passent de corps en corps », mais non pas simple-
ment et par voie de simple addition. Elles ne s'ajou-
tent pas à la suite de la masse, ne s'étendent pas
en surface. Elles pénètrent partout, partout reçoir
vent la forme de l'organisme auquel elles s'addi-
tionnent.
Cette incorporation, n'est-ce pas le même mystère
que celui qui dépose dans le germe la forme de l'ani-
mal nouveau ? L'un et l'autre est une
l'un et l'autre traite une matière vivante, à laquelle
il ne s'agit de donner ni le sentiment ni le mouve-
ment, car ces choses appartiennent déjà à sa nature
élémentaire. 11 ne faut que la déterminer, la ranger
à telle ou telle espèce, et c'est à quoi, dans l'un et
l'autre cas, le moule intérieur pourvoit.
De la sorte les molécules organiques « servent
également à la vie actuelle et à la conservation de la
vie », à la croissance et à la reproduction. « Toute
 
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