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DESCARTES
nombre de ceux qui suivirent ses principes. Dans
une qui parut en 1643, Fournier
mis la réfraction de Descartes et ses lunettes.
Louvain, le P. Ciermans, aussi de la Compagnie,
accueiilit son ouvrage avec chaleur. 11 lc louait de
« découvrir un^monde nouveau en philosophie,
de tenter des routes inconnues, de rejeter toutes
ces troupes de qualités, pour expliquer sans
elles et par des choses qui sont sensibles et pal-
pables, tout ce qu il y a de plus caché dans la
nature. "
Je donnerai une idée du détaii des contro-
verses, par ceile qu'il eut avec Fermat au sujet
de la réfraction.
On sait quel fut le mérite de ce savant, conseil-
lcr au pariement de Toulouse, et dont tous les loi-
sirs étaient voucs à la physique. C'est à lui que la
science doit entre autres Fexplication de la réfrac-
tion de la lumière par ia loi de vitesse
Maigré tous les motifs d'estimer un tel homme,
on doit à la vérité de dire que l'objection qu'il a
faite à Descartes n'est pas fondée.
11 s'agissait de la réflexion des rayons, dont la
théorie sert de préparation à celie de la réfrac-
tion dans la Dioptrique. Elle y est établie par la
décomposition du sens des rayons en deux direc-
lions, A B et A C, dont i'une, A B, n'étant pas
contrariée,sc prolonge ; l'autre, A C, aucontraire,
est obligée de se rétléchir : ia réiiexion ayant lieu
de sorte que le mouvement composc est renvoyé
en D de façon que DB égale AB. Dc là s'en-
suit l'cgalité dc l'angle de réüexion et de l'angle
d'incidence.
Fermat objecte que la décomposition proposée
!>* p3
DESCARTES
nombre de ceux qui suivirent ses principes. Dans
une qui parut en 1643, Fournier
mis la réfraction de Descartes et ses lunettes.
Louvain, le P. Ciermans, aussi de la Compagnie,
accueiilit son ouvrage avec chaleur. 11 lc louait de
« découvrir un^monde nouveau en philosophie,
de tenter des routes inconnues, de rejeter toutes
ces troupes de qualités, pour expliquer sans
elles et par des choses qui sont sensibles et pal-
pables, tout ce qu il y a de plus caché dans la
nature. "
Je donnerai une idée du détaii des contro-
verses, par ceile qu'il eut avec Fermat au sujet
de la réfraction.
On sait quel fut le mérite de ce savant, conseil-
lcr au pariement de Toulouse, et dont tous les loi-
sirs étaient voucs à la physique. C'est à lui que la
science doit entre autres Fexplication de la réfrac-
tion de la lumière par ia loi de vitesse
Maigré tous les motifs d'estimer un tel homme,
on doit à la vérité de dire que l'objection qu'il a
faite à Descartes n'est pas fondée.
11 s'agissait de la réflexion des rayons, dont la
théorie sert de préparation à celie de la réfrac-
tion dans la Dioptrique. Elle y est établie par la
décomposition du sens des rayons en deux direc-
lions, A B et A C, dont i'une, A B, n'étant pas
contrariée,sc prolonge ; l'autre, A C, aucontraire,
est obligée de se rétléchir : ia réiiexion ayant lieu
de sorte que le mouvement composc est renvoyé
en D de façon que DB égale AB. Dc là s'en-
suit l'cgalité dc l'angle de réüexion et de l'angle
d'incidence.
Fermat objecte que la décomposition proposée
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