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CARPEAUX
œuvre. Un croquis d’après ce prince exposé au Salon
d’automne portait cette annotation : Compïègne 64.
Des croquis faits d’après l’empereur lui-même y étaient
joints. On ne sait précisément quand cette statue fut
commencée, mais elle était en cours d’exécution en
1865.
Une lettre de Carpeaux du 3 mai mentionne à cette
époque que « l’impératrice est enchantée ». Quelques
jours plus tard, celle-ci faisait à Carpeaux l’honneur
de visiter son atelier, suivie de toutes ses dames. Le
plâtre fut exposé au Salon de l’année suivante. Un
petit buste de l’impératrice elle-même date de
1866.
A ces témoignages de la faveur impériale se joi-
gnaient d’importantes commandes de sculpture mo-
numentale, pour lesquelles le succès du groupe d’Ugo-
lin le désignait. Un groupe de la Tempérance pour
l’église de la Trinité, prend place en même temps que
ces travaux. Comme on rebâtissait aux Tuileries le
pavillon de Flore, on demanda à Carpeaux une par-
tie des sculptures. Toute la décoration sur la rivière
est de lui. Elle consiste en trois figures, l’une assise,
les deux autres couchées sur le fronton de ce pavil-
lon, représentant la France, la Science et l’Agricul-
ture, et en deux bas-reliefs : l’un d’une frise d’enfants,
l’autre de Flore.
Ce dernier morceau est le plus célèbre. Il a recueilli
tous les suffrages. Dans les ouvrages de sculpture dé-
corative entrepris au xixe siècle, il occupe un rang
exceptionnel. Il ne tient pas une place moins remar-
quable dans l’histoire anecdotique des arts.
Lefuel, sur les dessins de qui s’élevait le nouveau
CARPEAUX
œuvre. Un croquis d’après ce prince exposé au Salon
d’automne portait cette annotation : Compïègne 64.
Des croquis faits d’après l’empereur lui-même y étaient
joints. On ne sait précisément quand cette statue fut
commencée, mais elle était en cours d’exécution en
1865.
Une lettre de Carpeaux du 3 mai mentionne à cette
époque que « l’impératrice est enchantée ». Quelques
jours plus tard, celle-ci faisait à Carpeaux l’honneur
de visiter son atelier, suivie de toutes ses dames. Le
plâtre fut exposé au Salon de l’année suivante. Un
petit buste de l’impératrice elle-même date de
1866.
A ces témoignages de la faveur impériale se joi-
gnaient d’importantes commandes de sculpture mo-
numentale, pour lesquelles le succès du groupe d’Ugo-
lin le désignait. Un groupe de la Tempérance pour
l’église de la Trinité, prend place en même temps que
ces travaux. Comme on rebâtissait aux Tuileries le
pavillon de Flore, on demanda à Carpeaux une par-
tie des sculptures. Toute la décoration sur la rivière
est de lui. Elle consiste en trois figures, l’une assise,
les deux autres couchées sur le fronton de ce pavil-
lon, représentant la France, la Science et l’Agricul-
ture, et en deux bas-reliefs : l’un d’une frise d’enfants,
l’autre de Flore.
Ce dernier morceau est le plus célèbre. Il a recueilli
tous les suffrages. Dans les ouvrages de sculpture dé-
corative entrepris au xixe siècle, il occupe un rang
exceptionnel. Il ne tient pas une place moins remar-
quable dans l’histoire anecdotique des arts.
Lefuel, sur les dessins de qui s’élevait le nouveau