Duchesne, Jean: Voyage d'un Iconophile: revue des principaux cabinets d'estampes, bibliothèques et musées d'Allemagne, de Hollande et d'Angleterre (Paris: Heideloff et campé, libraires, 1834)

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vées, l'une pour les pages, l'autre pour les cadets.
Derrière le parquet, il reste une petite place où les
spectateurs se tiennent debout.
» On jouait Aline, musique de Berto n. Les ac-
turs m'ont paru jouer assez bien; ils chantent très-
bien, et il y a beaucoup d'ensemble, même parmi
les figurans et les choristes; la danse n'est pas mau-
vaise, mais n'a rien de saillant. Il est vrai que les
ballets d'Aline ne sont pas merveilleux. Les cos-
tumes sont très-riches et très-frais.
» Le roi donne à l'administration du théâtre
72000 florins, et paie encore l'orchestre qui lui
coûte environ 3oooo florins. Les recettes montent
à près de 100000 florins par an. Le spectacle com-
mença avant sept heures, il finit à neuf.
» L'intérieur du théâtre a des machines considé-
rables ; dans les caves on a construit six poêles énor-
mes qui sont enfermés chacun dans une salle voûtée
en brique, de vingt pieds de long sur une hauteur
pareille. Un conduit amène l'air froid de l'extérieur
dans ce vaste four : le tuyau du poêle, qui est d'en-
viron dix-huit pouces de diamètre, fait deux fois le
tour de la pièce, et réchauffe ainsi l'air qui, devenu
brûlant, sort de là par une ouverture faite dans la
voûte, puis est conduit à tous les étages par des
tuyaux de tôle, sans qu'il y ait à craindre aucun
inconvénient du feu.
» Dans le haut du théâtre sont placés huit réser-