LAXENBURG.
Au moment de quitter l'Autriche, j'ai fait une
excursion jusqu'à Laxenburg, résidence habi-
tuelle de l'empereur pendant l'été. Le château est
assez vaste, mais il manque d'élévation; le rez-de-
chaussée surtout est beaucoup trop écrasé : la cour
est entourée de bâtimens réguliers et simples, qui
offrent plutôt l'aspect d'un cloître que celui d'un
palais. Le parc est grand, magnifique, parfaitement
dessiné, avec des eaux abondantes; les arbres y sont
beaux, beaucoup plus même que cela ne se ren-
contre ordinairement dans ce pays, rempli de ro-
chers souvent à nu, ou à peine recouverts d'une
légère couche de terre végétale, qui ne donne pas
une nourriture assez abondante pour de grands ar-
bres. Cependant on y voit des arbres rares, quel-
ques-uns de ceux qui craignent le froid, et autour
desquels on construit à la fin de l'automne de lé-
gères baraques en planches, que l'on recouvre de
paille pour les abriter de la neige pendant l'hiver.
Je ne parlerai ni du pont gothique, construit
sous le règne de Marie-Thérèse, ni de la Lice
dont quelques parties pourraient être anciennes,
mais qui a eu de grandes restaurations, peu d'accord
avec l'architecture du xv.° siècle. Je m'arrêtai pour-
Au moment de quitter l'Autriche, j'ai fait une
excursion jusqu'à Laxenburg, résidence habi-
tuelle de l'empereur pendant l'été. Le château est
assez vaste, mais il manque d'élévation; le rez-de-
chaussée surtout est beaucoup trop écrasé : la cour
est entourée de bâtimens réguliers et simples, qui
offrent plutôt l'aspect d'un cloître que celui d'un
palais. Le parc est grand, magnifique, parfaitement
dessiné, avec des eaux abondantes; les arbres y sont
beaux, beaucoup plus même que cela ne se ren-
contre ordinairement dans ce pays, rempli de ro-
chers souvent à nu, ou à peine recouverts d'une
légère couche de terre végétale, qui ne donne pas
une nourriture assez abondante pour de grands ar-
bres. Cependant on y voit des arbres rares, quel-
ques-uns de ceux qui craignent le froid, et autour
desquels on construit à la fin de l'automne de lé-
gères baraques en planches, que l'on recouvre de
paille pour les abriter de la neige pendant l'hiver.
Je ne parlerai ni du pont gothique, construit
sous le règne de Marie-Thérèse, ni de la Lice
dont quelques parties pourraient être anciennes,
mais qui a eu de grandes restaurations, peu d'accord
avec l'architecture du xv.° siècle. Je m'arrêtai pour-