I66 DRESDE;
déric Auguste II qu'elle prit quelque im-
portance par l'acquisition qu'il fit, en 1725, de la
precieuse collection formée par le prince Chigi
à Rome, et qui fut payée 60 000 thalers ( environ
225 000 francs). Le même souverain fit aussi l'ac-
quisition d'autres antiques venant des cabinets
Albani et Bellori.
Le conservateur actuel de ce Musée est M.Hase,
parent du savant helléniste, dont les vastes connais-
sances sont si utiles à la Bibliothèque Royale, à
Paris.
Dans le nombre de ces antiques, on remarque
trois statues de femmes en marl)re, découvertes à
Herculanum en 1706. Elles furent données
alors par le duc d'Elbeuf, vice-roi de Naples,
au prince Eugène de Savoie, qui les plaça
dans son palais à Vienne : après sa mort elles furent
acquises pour 6 000 thalers (environ 23 000 francs).
Un des plus précieux monumens de ce Musée
est le piédestal triangulaire d'un candélabre que
l'on pense venir du temple de Delphes. Il est
orné de bas-reliefs remarquables, représentant l'en-
lèvement du fameux trépied. Il est en marbre pen-
télique, et peut-être le travail en est-il antérieur à
Phidias. Un autre monument de la même époque
est une Pallas dont le casque, les bras et les
pieds ont été mal restaurés. Sur son peplus on voit
représenté le combat des géans. Parmi les autres
déric Auguste II qu'elle prit quelque im-
portance par l'acquisition qu'il fit, en 1725, de la
precieuse collection formée par le prince Chigi
à Rome, et qui fut payée 60 000 thalers ( environ
225 000 francs). Le même souverain fit aussi l'ac-
quisition d'autres antiques venant des cabinets
Albani et Bellori.
Le conservateur actuel de ce Musée est M.Hase,
parent du savant helléniste, dont les vastes connais-
sances sont si utiles à la Bibliothèque Royale, à
Paris.
Dans le nombre de ces antiques, on remarque
trois statues de femmes en marl)re, découvertes à
Herculanum en 1706. Elles furent données
alors par le duc d'Elbeuf, vice-roi de Naples,
au prince Eugène de Savoie, qui les plaça
dans son palais à Vienne : après sa mort elles furent
acquises pour 6 000 thalers (environ 23 000 francs).
Un des plus précieux monumens de ce Musée
est le piédestal triangulaire d'un candélabre que
l'on pense venir du temple de Delphes. Il est
orné de bas-reliefs remarquables, représentant l'en-
lèvement du fameux trépied. Il est en marbre pen-
télique, et peut-être le travail en est-il antérieur à
Phidias. Un autre monument de la même époque
est une Pallas dont le casque, les bras et les
pieds ont été mal restaurés. Sur son peplus on voit
représenté le combat des géans. Parmi les autres