Duchesne, Jean: Voyage d'un Iconophile: revue des principaux cabinets d'estampes, bibliothèques et musées d'Allemagne, de Hollande et d'Angleterre (Paris: Heideloff et campé, libraires, 1834)

DRESDE;

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de chevaliers, puis des colliers pour des princesses^
Tous ces objets, la plupart des xvi.e et xvii.e siè-
cles, sont remarquables par la perfection du tra-
vail.
Près des fenêtres sont placés deux grands sur-
touts de table en vermeil; l'un représente le palais
du Sophi de Perse, entouré de ses officiers et d'un
grand nombre d'esclaves; toutes les figures sont
en or émaillé, et ornées de pierres précieuses. Cet
énorme joujou ne peut servir à rien qu'à faire con-
naître la perfection du travail des frères Ding-
linger, qui ont été occupés à cet ouvrage de-
puis 1701 jusqu'à 1708, et à qui on a payé 85 000
thalers (environ 320 000 francs) pour la façon et
la matière, les pierres appartenant au prince. L'autre
surtout est dans le goût égyptien. La quantité d'ob-
jets antiques, apportés d'Egypte depuis quelques
années, ôte bien de l'intérêt à cette pièce qui, fa-
briquée dans le commencement du xviii.e siècle,
se ressent du temps où les imitations chinoises ou
antiques étaient ajustées suivant le goût des artistes
imitateurs.
La dernière armoire est celle où sont renfermées
les décorations et parures d'usage pour la cour : il
y a six garnitures d'habits en Emeraudes, en
Rubis, en Saphirs, en Topazes, et deux en
Diamans, l'une desquelles est taillée en bril-
lans, et l'autre en roses. Toutes ces pierres sont