VIENNE ;
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suite de vêtemens ou portion de costumes qui ont
servi dans le xv.e siècle à des personnages de la
plus haute distinction pour les couronnemens
des empereurs, ou pour d'autres grandes cérémo-
nies. J'ai surtout examiné avec attention plusieurs
casaques ou tuniques courtes, dans la forme de
celles que portent encore les hérauts d'armes; elles
sont en étoffe d'or et d'argent, surchargées de gran-
des armoiries formées en applique avec des velours
bleus, cramoisis ou noirs, et donnant par consé-
quent les couleurs désignées dans l'art héraldique
sous les noms d'azur, gueule et sable. Le lion de
Bourgogne armé et lampassé se trouve répété
dans plusieurs de ces vêtemens. Toutes les pièces
sont découpées et brodées en applique, avec un
soin et une précision que pourraient sans doute
atteindre maintenant des brodeurs habiles, mais
que bien certainement ils ne surpasseraient pas.
Il existe aussi dans une armoire un vêtement
très-ample dont il est difficile de voir la forme,
parce qu'il est replié en plusieurs endroits; je crois
bien que ce doit être l'ancien manteau impérial
d'Allemagne, qui, comme on sait, ressemble à la
chape ecclésiastique. Il est en drap d'or, surchargé
d'ornemens brodés et de figures peintes, parmi
lesquels on distingue plusieurs apôtres; ces figu-
res de huit à dix pouces de haut rappellent, par
leur caractère, le dessin des anciens maîtres de l'é-
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suite de vêtemens ou portion de costumes qui ont
servi dans le xv.e siècle à des personnages de la
plus haute distinction pour les couronnemens
des empereurs, ou pour d'autres grandes cérémo-
nies. J'ai surtout examiné avec attention plusieurs
casaques ou tuniques courtes, dans la forme de
celles que portent encore les hérauts d'armes; elles
sont en étoffe d'or et d'argent, surchargées de gran-
des armoiries formées en applique avec des velours
bleus, cramoisis ou noirs, et donnant par consé-
quent les couleurs désignées dans l'art héraldique
sous les noms d'azur, gueule et sable. Le lion de
Bourgogne armé et lampassé se trouve répété
dans plusieurs de ces vêtemens. Toutes les pièces
sont découpées et brodées en applique, avec un
soin et une précision que pourraient sans doute
atteindre maintenant des brodeurs habiles, mais
que bien certainement ils ne surpasseraient pas.
Il existe aussi dans une armoire un vêtement
très-ample dont il est difficile de voir la forme,
parce qu'il est replié en plusieurs endroits; je crois
bien que ce doit être l'ancien manteau impérial
d'Allemagne, qui, comme on sait, ressemble à la
chape ecclésiastique. Il est en drap d'or, surchargé
d'ornemens brodés et de figures peintes, parmi
lesquels on distingue plusieurs apôtres; ces figu-
res de huit à dix pouces de haut rappellent, par
leur caractère, le dessin des anciens maîtres de l'é-