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VIENNE ;
sons et antres espèces d'animaux marins; les ondu-
lations de la mer étaient heureusement rendues, et
émaillées d'une couleur très-vraie. Je représentai
la Terre sous la forme d'une femme, belle et entiè-
rement nue, comme la première figure, qui est de
l'autre sexe. D'une main elle tenait une corne d'a¬
bondance, de l'autre un petit temple d'architec-
ture ionique et très-soigné; c'était pour contenir
de poivre. Je plaçai au-dessus les plus beaux ani-
maux que produit la terre ; je n'émaillai que quel-
ques parties* du terrain, laissant le reste en or. Je
fixai cet ouvrage sur une base d'ébène d'un beau
noir, d'une épaisseur convenable, et où je plaçai
encore quatre figures plus que demi-relief: c'é¬
tait la Nuit, le Jour, le Soir et l'Aurore ; quatre
autres figures représentaient les quatre Vents prin-
cipaux. L'exécution et l'émail étaient de la dernière
perfection. »
Il est bon, sans doute, de faire remarquer que,
dans ce précieux objet, sur l'une des faces du petit
temple qui sert de poivrière, on trouve l'écusson
de France avec trois fleurs de lys; sur
l'autre face est la lettré S, et auprès la Sala-
mandre avec,une couronne en bleu d'émail.
La Collection d'Ambras offre aussi des
manuscrits dont un est désigné sous le titre de livre
des Tournois de Freidal; ce précieux ou-
vrage est orné de 255 grandes miniatures, proba-