146
PRAGUE.
pagne de onze figures de grandeur naturelle, en
argent, ainsi que huit grandes lampes suspendues à
la voûte, et un grand nombre de flambeaux dispo-
sés tout autour. On assure qu'on a employé 36
quintaux de métal pour ces différens objets, qui
sont dus a la piété de l'empereur Charles VI,
dont le tombeau, en marbre blanc, se trouve aussi
dans cette église.
Un rapprochement assez singulier est de voir
l'église fondée par un roi de Bohême, saint Wen-
ceslas; un empereur, Charles iv, par piété
sans doute et par une dévotion particulière à saint
Wenceslas, faire reconstruire cette église à la
fin du xiv.e siècle, et donner a son fils le nom du
premier fondateur; mais ce prince, du nom de
Wenceslas, ayant fait périr saint Jean-Né-
pomucène, ainsi que nous venons de le dire,
c'est un autre empereur du nom de Charles qui
fit élever le tombeau à la mémoire du martyr.
Dans le reste de l'église, on voit aussi d'autres
tombeaux fort anciens, soit en marbre, soit en
pierre; quelques-uns ont été plus ou moins brisés,
lors du siège de Prague, par le roi de Prusse
Frédéric II. Les plus remarquables sont ceux
d'Ottocar I.er et d'Ottocar II, morts dans
le xiii.e siècle.
Dans l'un des bas-côtés, celui à gauche en en-
trant, on aperçoit, suspendue à l'un des piliers, une
PRAGUE.
pagne de onze figures de grandeur naturelle, en
argent, ainsi que huit grandes lampes suspendues à
la voûte, et un grand nombre de flambeaux dispo-
sés tout autour. On assure qu'on a employé 36
quintaux de métal pour ces différens objets, qui
sont dus a la piété de l'empereur Charles VI,
dont le tombeau, en marbre blanc, se trouve aussi
dans cette église.
Un rapprochement assez singulier est de voir
l'église fondée par un roi de Bohême, saint Wen-
ceslas; un empereur, Charles iv, par piété
sans doute et par une dévotion particulière à saint
Wenceslas, faire reconstruire cette église à la
fin du xiv.e siècle, et donner a son fils le nom du
premier fondateur; mais ce prince, du nom de
Wenceslas, ayant fait périr saint Jean-Né-
pomucène, ainsi que nous venons de le dire,
c'est un autre empereur du nom de Charles qui
fit élever le tombeau à la mémoire du martyr.
Dans le reste de l'église, on voit aussi d'autres
tombeaux fort anciens, soit en marbre, soit en
pierre; quelques-uns ont été plus ou moins brisés,
lors du siège de Prague, par le roi de Prusse
Frédéric II. Les plus remarquables sont ceux
d'Ottocar I.er et d'Ottocar II, morts dans
le xiii.e siècle.
Dans l'un des bas-côtés, celui à gauche en en-
trant, on aperçoit, suspendue à l'un des piliers, une