LE1PSICK. 209
feuilles ne sont pas encore très-nombreux; mais,
parmi les estampes anciennes, il possède plusieurs
gravures du plus haut intérêt; ce sont des ouvrages
de Baccio Baldini; leur conservation est
extraordinaire, et l'une d'elles m'était inconnue.
Ayant ainsi employé ma matinée, j'eus enfin la
certitude de pouvoir dans l'après-dîner visiter la
collection de M. Otto. Mon premier soin, en
arrivant, fut de demander à voir les anciennes gra-
vures d'Italie, parmi lesquelles devaient se trouver
24 pièces décrites par Huber, dans son MANUEL
des amateurs de l'art, comme gravées par Maso
Finiguerra, orfèvre florentin, qui, ainsi qu'on le
sait, trouva le moyen d'imprimer des planches
gravées. Il doit, par conséquent, être considéré
comme l'inventeur de l'art d'imprimer des estam-
pes, et non comme l'inventeur de la gravure.
Quoique Bartsch, dans son Peintre-Gra-
veur, ait redonné la description de ces pièces
comme des gravures de Maso Finiguerra, j'a¬
voue qu'il m'avait été difficile d'adopter son opinion.
La composition des sujets, la grandeur des figures,
la dimension même des planches, tout cela me sem-
blait tellement éloigné de la manière employée par
l'orfèvre florentin dans la Paix de l'église de Saint-
Jean, dont l'unique épreuve se trouve à Paris
dans la Bibliothèque Royale, que je m'étais
toujours refusé à croire de Finiguerra ces
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feuilles ne sont pas encore très-nombreux; mais,
parmi les estampes anciennes, il possède plusieurs
gravures du plus haut intérêt; ce sont des ouvrages
de Baccio Baldini; leur conservation est
extraordinaire, et l'une d'elles m'était inconnue.
Ayant ainsi employé ma matinée, j'eus enfin la
certitude de pouvoir dans l'après-dîner visiter la
collection de M. Otto. Mon premier soin, en
arrivant, fut de demander à voir les anciennes gra-
vures d'Italie, parmi lesquelles devaient se trouver
24 pièces décrites par Huber, dans son MANUEL
des amateurs de l'art, comme gravées par Maso
Finiguerra, orfèvre florentin, qui, ainsi qu'on le
sait, trouva le moyen d'imprimer des planches
gravées. Il doit, par conséquent, être considéré
comme l'inventeur de l'art d'imprimer des estam-
pes, et non comme l'inventeur de la gravure.
Quoique Bartsch, dans son Peintre-Gra-
veur, ait redonné la description de ces pièces
comme des gravures de Maso Finiguerra, j'a¬
voue qu'il m'avait été difficile d'adopter son opinion.
La composition des sujets, la grandeur des figures,
la dimension même des planches, tout cela me sem-
blait tellement éloigné de la manière employée par
l'orfèvre florentin dans la Paix de l'église de Saint-
Jean, dont l'unique épreuve se trouve à Paris
dans la Bibliothèque Royale, que je m'étais
toujours refusé à croire de Finiguerra ces
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