MUSÉE BRITANNIQUE. 35I
a deux anses; au milieu du bas est la marque W.
Hauteur : ή p. 8 lig. Largeur : 3 p. 10 lig.
Cette gravure allégorique a certainement été
faite lors des discussions qui eurent lieu, vers cette
époque, entre quelques princes d'Allemagne et la
cour de Rome. La marque est celle de W ences-
las d'Olmutz.
La pièce est gravée à l'eau-forte, ce qui change
les idées reçues jusqu'a ce jour, puisqu'on avait
attribué à Albert Durer l'invention de cette
manière de graver, tandis que les pièces de ce
Maître, gravées à l'eau-forte, et improprement ap-
pelées gravures sur fer, à cause de la dureté appa-
rente des tailles, portent la date de i5i5, et sont
par conséquent postérieures de dix-neuf années à
celle que nous venons de décrire, et qui porte la
date dei 496.
Il pourra paraître étonnant qu'une pièce aussi
curieuse ait échappé jusqu'à ce jour aux yeux de
MM. de Heinecken, de Murr et Bartsch;
mais nous ne pouvons révoquer en doute son au-
thenticité. Nous pensons que son extrême rareté
vient de ce qu'une satire de cette nature a dû être dé-
truite avec soin par les catholiques; et les partisans
de la réforme, en l'exposant sans réserve à tous les
yeux, ont dû contribuer à la destruction d'un grand
nombre d'épreuves.
L'ancienne école d'Italie est moins riche que celle
d'Allemagne; cependant on y trouve "deux pièces
a deux anses; au milieu du bas est la marque W.
Hauteur : ή p. 8 lig. Largeur : 3 p. 10 lig.
Cette gravure allégorique a certainement été
faite lors des discussions qui eurent lieu, vers cette
époque, entre quelques princes d'Allemagne et la
cour de Rome. La marque est celle de W ences-
las d'Olmutz.
La pièce est gravée à l'eau-forte, ce qui change
les idées reçues jusqu'a ce jour, puisqu'on avait
attribué à Albert Durer l'invention de cette
manière de graver, tandis que les pièces de ce
Maître, gravées à l'eau-forte, et improprement ap-
pelées gravures sur fer, à cause de la dureté appa-
rente des tailles, portent la date de i5i5, et sont
par conséquent postérieures de dix-neuf années à
celle que nous venons de décrire, et qui porte la
date dei 496.
Il pourra paraître étonnant qu'une pièce aussi
curieuse ait échappé jusqu'à ce jour aux yeux de
MM. de Heinecken, de Murr et Bartsch;
mais nous ne pouvons révoquer en doute son au-
thenticité. Nous pensons que son extrême rareté
vient de ce qu'une satire de cette nature a dû être dé-
truite avec soin par les catholiques; et les partisans
de la réforme, en l'exposant sans réserve à tous les
yeux, ont dû contribuer à la destruction d'un grand
nombre d'épreuves.
L'ancienne école d'Italie est moins riche que celle
d'Allemagne; cependant on y trouve "deux pièces