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j'ai fait connaître, il y a dix ans, comme étant celle
de Pérégrini.
Mais une pièce plus extraordinaire sans doute,
qui causera l'admiration et l'étonnement de toutes
les personnes à qui il sera permis de la voir, est une
empreinte en soufre de la célèbre Paix, gravée
par Maso Finiguerra, pour la cathédrale de
Saint-Jean de Florence. Le Nielle ori-
ginal en argent, fait maintenant un des ornemens
de la galerie du Grand-duc de Toscane. La
Bibliothèque Royale possède la seule épreuve
sur papier qu'on en connaisse; et des deux em-
preintes en soufre qui existent, l'une est à Gênes,
chez le comte Durazzo; l'autre est à Stowe,
chez le duc de Buckingham.
Cette empreinte est très-belle, d'une couleur
douce, d'une parfaite conservation, et n'a qu'un lé-
ger accident dans le bas de la figure de la Vierge ; elle
est sous verre et enfermée dans une double boîte ;
cela suffirait pour faire comprendre le prix qu'on
doit mettre à cette rareté qui, après avoir traversé
plusieurs siècles, presque ignorée, a failli périr de-
puis qu'on en connaît la valeur. Le chevalier Se-
ratti, à qui elle avait appartenu, étant mort à Li-
vourne, son cabinet fut transporté par mer.Pendant
une courte traversée, il devint la proie des pirates,
qui infestaient la Méditerranée ; puis acheté à Alger
par un négociant, il fut transporté en masse à Malte;