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MUNICH;
place dans la matinée. Souvent même on invite l'a,
plutôt que chez soi : le dîner est très-bon et dure
une heure et demie.
» Après le dîner, nous avons été prendre des gla-
ces. Elles sont servies dans de très-petits godets en
verre, et ne sont guère que moitié de celles de
Paris. Nous avons ensuite traversé le parc; il faisait
assez beau et il y avait beaucoup de monde; arrivé
il une guinguette, j’y ai vu une valse très-nom-
breuse. La plupart des danseurs avaient leur mou-
choir dans la main, et ne pouvaient sentir la taille
de leurs danseuses qu'à travers ce moelleux tam-
pon ; mais un obstacle plus terrible encore s'oppose
à toute espèce de sensation, c'est le corset-cuirasse
dont sont vêtues la plupart des danseuses.
» De là, nous avons été à Tivoli : on y danse
aussi; mais la société est plus choisie, les toilettes
plus élégantes. Beaucoup de personnes sont assises
autour de petites tables placées au milieu de la pe-
louse. On boit de la bière ou du lait; on y mange de
petits gâteaux très-variés, et surtout on y fume mal-
gré la présence des dames que cette coutume paraît
ne pas importuner; mais ce qui semblera peut-être
singulier, c'est que dans ce pays, où l'usage de fu-
mer est si généralement répandu, il n'est pas permis
de passer dans les rues avec un cigare ni une pipe
à la bouche. Cette action, si fréquente maintenant
à Paris, serait regardée, en Allemagne, comme le