HALLEIN.
72
Revenu à Salzburg, je pris la route de
Vienne, en passant par Lambach, où est une
belle abbaye de bénédictins. Le couvent est cons-
truit avec assez d'élégance; mais je ne l'ai vu
qu'extérieurement, et j'ai eu bien du regret de
ne pas m'y être arrêté, ayant appris depuis par un
religieux de cet ordre, qu'il se trouvait là quelques
recueils d'estampes anciennes, dont personne, je
crois, jusqu'à présent, n'a pensé à prendre connais-
sance.
Une heure de promenade environ m'a permis de
sortir du village et d'admirer la Traun, qui coule
au pied de hautes montagnes. L'une d'elles offre la
singulière apparence d'une tête humaine couchée,
offrant une ressemblance parfaite avec celle du
malheureux roi de France, mort en 1798. J'ai de-
mandé le nom de cette montagne, et le maître de
la poste m'a dit qu'on la nommait Louis xvi.
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Revenu à Salzburg, je pris la route de
Vienne, en passant par Lambach, où est une
belle abbaye de bénédictins. Le couvent est cons-
truit avec assez d'élégance; mais je ne l'ai vu
qu'extérieurement, et j'ai eu bien du regret de
ne pas m'y être arrêté, ayant appris depuis par un
religieux de cet ordre, qu'il se trouvait là quelques
recueils d'estampes anciennes, dont personne, je
crois, jusqu'à présent, n'a pensé à prendre connais-
sance.
Une heure de promenade environ m'a permis de
sortir du village et d'admirer la Traun, qui coule
au pied de hautes montagnes. L'une d'elles offre la
singulière apparence d'une tête humaine couchée,
offrant une ressemblance parfaite avec celle du
malheureux roi de France, mort en 1798. J'ai de-
mandé le nom de cette montagne, et le maître de
la poste m'a dit qu'on la nommait Louis xvi.