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https://doi.org/10.11588/diglit.7412#0068
CASTR AMETATîON
combattre. Parce qu'en paix ils accompaignoyent leurs
mailircs en leurs exercitations & travaux , & en temps
de guerre aux périls & dangers aufquels ils soffroyent.
Or gouvernoyent fix Tribuns chafcun à leur tour , &
particulièrement trois énfeignes : lefquelles drecoyent
latente, au lieu ordonné àceiuyquî avoyt le gouverne-
ment, paviflans le lieu, qui eftoyt autour d'elles. Au de-
meurantes avoyent le foing de fortifier, file befoingle
iïagigs deraandoyt, pour garder le bagage. Par ce mot de ba-
àeïdttci- gage les anciens comprenoyent toutes chofes neceffai-
^mJmT' res Polir ^c femce de leur armée. Ils ordonnoyent
auffi deux guets: chafcun defquels eftoyt de quatre hom-
mes : dont les uns le faifoyent devant la tente , les autres
Le mot àu derrière, auprès des chevaux. Quant au mot-du-guet,ils
guet, le bailloyentbien feurement , comme plus amplement
l'on pourra veoir par la defcription de Polybe : qui dit
que,s'il le trouvoyt qu'un foldat euft failli à faire le guet,
il eftoyt amené devant le Tribun : quiluy faifoytraire
fon procès fus le champ, en la prelence de toute rafîèm-
blée : & s'il eftoyt condamne , la manière de la punition
eftoyt telle. Le Tribun navoyt pas quafi atteint d'une
verge le condamné, qu'il avoyt liberté de s'enfuir:& ce-
pendant il eftoyt permis aux foldats de le tuer àgrans
coups de pierre , de dards, de flèches, & autres fortes de
Peine me ballons. Si par fortune il echapoyt, il neftoyt pas pour-
mijBls de rant fâuvé, car le retour en fon païs luv eftoyt dénie : &
celuy qui c • . t /, .* r
aïmtfe- 1111 avoyt parent, ny amy, qui 1 enit oie retirer en la mai-
ijU a faire fon. Parquoy ,à ceux qui tomboyent en telle calamité &
rnifere de viure , il leur eftoyt trop mieux de mourir que
d'endurer une peine fi rude & irremiffible:& cela eftoyt
caufe que le guet ne faifoyt jamais faute. Cette façon de
taire ancienne des Rommains eft encores gardée Se
obfer-
Ui-guet,
combattre. Parce qu'en paix ils accompaignoyent leurs
mailircs en leurs exercitations & travaux , & en temps
de guerre aux périls & dangers aufquels ils soffroyent.
Or gouvernoyent fix Tribuns chafcun à leur tour , &
particulièrement trois énfeignes : lefquelles drecoyent
latente, au lieu ordonné àceiuyquî avoyt le gouverne-
ment, paviflans le lieu, qui eftoyt autour d'elles. Au de-
meurantes avoyent le foing de fortifier, file befoingle
iïagigs deraandoyt, pour garder le bagage. Par ce mot de ba-
àeïdttci- gage les anciens comprenoyent toutes chofes neceffai-
^mJmT' res Polir ^c femce de leur armée. Ils ordonnoyent
auffi deux guets: chafcun defquels eftoyt de quatre hom-
mes : dont les uns le faifoyent devant la tente , les autres
Le mot àu derrière, auprès des chevaux. Quant au mot-du-guet,ils
guet, le bailloyentbien feurement , comme plus amplement
l'on pourra veoir par la defcription de Polybe : qui dit
que,s'il le trouvoyt qu'un foldat euft failli à faire le guet,
il eftoyt amené devant le Tribun : quiluy faifoytraire
fon procès fus le champ, en la prelence de toute rafîèm-
blée : & s'il eftoyt condamne , la manière de la punition
eftoyt telle. Le Tribun navoyt pas quafi atteint d'une
verge le condamné, qu'il avoyt liberté de s'enfuir:& ce-
pendant il eftoyt permis aux foldats de le tuer àgrans
coups de pierre , de dards, de flèches, & autres fortes de
Peine me ballons. Si par fortune il echapoyt, il neftoyt pas pour-
mijBls de rant fâuvé, car le retour en fon païs luv eftoyt dénie : &
celuy qui c • . t /, .* r
aïmtfe- 1111 avoyt parent, ny amy, qui 1 enit oie retirer en la mai-
ijU a faire fon. Parquoy ,à ceux qui tomboyent en telle calamité &
rnifere de viure , il leur eftoyt trop mieux de mourir que
d'endurer une peine fi rude & irremiffible:& cela eftoyt
caufe que le guet ne faifoyt jamais faute. Cette façon de
taire ancienne des Rommains eft encores gardée Se
obfer-
Ui-guet,