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58 —

des antiquités préhistoriques nous offriraient des exemples plus
nombreux encore et surtout plus importants. Dans l’ordre des re-
présentations figurées, presque toutes les scènes funèbres (V adieu,
le banquet, la toilette), la plupart des ex-voto resteraient incom-
préhensibles, si l’on cherchait des textes anciens pour en rendre
compte. Que l’on classe et que l’on compare les monuments du
même genre, ils s’éclairent et s’expliquent les uns les autres. A côté
des renseignements que nous fournit la littérature grecque, l’his-
toire trouve aussitôt une autre mine non moins riche, non moins
abondante. Elle, recueille en grand nombre des idées et des faits
sur lesquels les écrivains ne nous ont laissé aucun témoignage; son
domaine est plus que doublé. Les services que l’archéologie peut
rendre à l’étude de l’antiquité deviennent ainsi considérables; ils
seraient presque nuis sans la méthode des séries comparées.
Depuis la rédaction de ce premier travail, j'ai pu réunir une
riche série d’inscriptions nouvelles, qui formeront un supplé-
ment étendu. Cependant, l’ensemble des documents qu’on trou-
vera ici, classés et expliqués, permet une étude méthodique des
textes sur cônes, sur pains de terre cuite et surtout des timbres
sur amphores. En comparant ces inscriptions, il est possible de
résoudre les principaux problèmes qui constituent l’étude des cé-
ramiques commerciales, — et l’on a vu l’importance de ces pro-
blèmes, — du moins de les définir nettement; de les subordonner
selon l’intérêt qu’ils présentent, selon l’ordre dans lequel ils doivent
être successivement traités; de distinguer ceux qu’il est dès aujour-
d’hui facile d’éclairer, ceux qui demandent encore de nouvelles
recherches.
Ainsi ce recueil peut servir de base à un genre d’études négli-
gées jusqu’ici. Ces études intéresseront non-seulement les simples
curieux, mais tous les esprits qui demandent à l’érudition de con-
courir au progrès de l’histoire générale : là du reste est le but que
se proposent toujours les recherches archéologiques, si minutieuses
et si spéciales qu’elles puissent paraître. Dans ce long travail et dans
celui non moins étendu qui sera le complément naturel du pre-
mier, nous n’avons pas d’autre objet; peut-être l’introduction qui
précède suffit-elle pour montrer que nos espérances sur ce point
ne sauraient être une illusion.
 
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