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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0013

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IV

mUODUCTlON.

des objets qui appartiennent à ces époques reculées. Il est certain que, pour une telle
enquête, les preuves que l'archéologie peut fournir ont une valeur positive qui est
considérable, et comme on sait que les fragments céramiques ont le privilège de résister
au temps plus que le marbre et que le bronze, ils sont a priori les documents qu'il est
à la fois le plus facile et le plus utile de consulter.

L'intérêt que présentent de telles recherches ne doit pas faire oublier combien elles
demandent de réserve et de prudence. Depuis dix années seulement qu'elles occupent
les savants — et on ne parle ici que de ceux qui, connaissant l'archéologie des époques
classiques, ont le droit de s'occuper des monuments qui sont antérieurs à ces époques
— les systèmes les plus opposés ont été soutenus avec un égal talent, et parfois par les
mêmes personnes. Les hypothèses sont d'autant plus faciles que les faits certains qui
en démontreraient l'inanité sont moins nombreux. Il y a grande témérité, et cette
témérité nuit plus à la science qu'elle ne lui sert, à conclure de quelques observations
à une doctrine générale : le lendemain, une découverte nouvelle renverse la théorie,
comme on l'a vu pour les objets de Santorin qui ont passé pour antérieurs à l'âge du
bronze jusqu'au jour où l'on a trouvé parmi eux une scie de métal. Plus la facilité des
conjectures est grande pour ces époques, plus le droit s'impose à nous de n'en pas
profiter. Les causes d'erreurs sont infinies pour des temps sur lesquels nous n'avons
que des renseignements vagues et incomplets et,loin de solliciter les faits ouïes docu-
ments, il est bon d'attendre qu'ils parlent d'eux-mêmes avec une clarté indiscutable.

Dans ces conditions, le rôle de l'archéologue consiste à faire l'enquête la plus minu-
tieuse sur les objets découverts, à signaler les rapports qu'ils présentent avec d'autres
objets de provenance différente, à réunir les éléments pour des théories que le temps
et des recherches longues encore pourront plus tard autoriser. En même temps, par
des remarques de détail, il doit montrer la sûreté de sa méthode et l'incontestable
certitude que nous avons d'arriver par la suite à un ensemble de connaissances qui
puisse former un corps complet de doctrine.

L'étude de ces périodes primitives remplit les deux premiers fascicules
que M. Dumont a publiés de 188 r à 1883 ; il a laissé en manuscrit la valeur
d'un fascicule et demi qui traite encore de la peinture des vases anté-
rieure à l'époque de Périclès. On le voit, le chapitre premier de l'ouvrage
primitivement projeté était devenu lui-même un livre complet. Comment
l'auteur aurait-il terminé sa Première Partie sur les Vases Peints, s'il
avait vécu? Aurait-il consacré le second volume tout entier à l'histoire
des vases, en se contentant de courtes notices pour les figurines de
terre cuite? On peut le supposer, car dans ses papiers se trouvent des
titres de couvertures qui sont une division raisonnée par chapitres sur
toute l'histoire de la céramique à figures rouges. Les questions d'ori-
gine et de fabrication qui se posent au sujet des vases archaïques exis-
 
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