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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0033

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16 LES PLUS ANCIENNES CÉRAMIQUES.

de trous nombreux dans le même genre que le fragment reproduit sous
le n"i3y.

Le fragment de poterie n° 21, p. 8, est une exception dans la collec-
tion d'Hissarlik; le sphinx très particulier qu'il représente se voit sur les
ivoires de Spata (cf. ch. iv et Bulletin de correspondance hellénique, 1878,
pl. XVII).

La manière compliquée dont sont faits certains vases bizarres, les imi-
tations de forme d'animaux, se retrouvent parmi les vases noirs étrus-
ques. La foi^me Troy, n°23i, n'est pas rare non plus en Etrurie.

Le principe qui consiste à donner aux vases une forme qui rappelle
celle du corps humain, à indiquer grossièrement le cou, un collier et
la poitrine, se constate dans la collection de Sanlorin (1). Le col des
vases y porte aussi quelquefois un ornement qui n'a aucune utilité
et qui rappelle de loin la figure humaine. Celle idée d'imiter ainsi le
corps humain a été très répandue en Orient et s'y perpétue de nos jours.
Des vases de ce genre se fabriquent encore aux Dardanelles. Du reste,
ce principe est celui que Chypre a développé avec une singulière va-
riété. On le retrouve en Egypte, où les récipients à têtes d'animaux ne
sont pas rares, et où certaines momies en donnaient naturellement l'idée.

La collection de Santorin contient des poteries qui portent sur le côté
deux petits appendices de suspension (2). Ces appendices, si fréquents
à Hissarlik (3), se remarquent souvent sur les vases que représentent
des bas-reliefs égyptiens.

Les vases d'argent du trésor (fig. ag et 3o) se rapprochent pour la
forme d'un vase de Santorin en terre très fine (4)- Les deux récipients
ont une base étroite sur laquelle s'élèvent des bords qui vont en s'élar-
gissant jusqu'à l'attache du col ; tous les deux portent sensiblement à
la même hauteur des appendices de suspension ; les vases d'Hissarlik
possèdent de plus un couvercle (5).

(1) Pl.I, fig. 3.

(2) Pl. I, fig. 5; pl. II, fig. 10.

(3) Outre les exemples cités, voyez Ilios, fig. 23, 24; 38, jarre, sur le bord, aux deux extré-
mités symétriques, trous de suspension; fig. 37, également; fig. i(>.

(4) PLI, fig. 2.

(5) Comparer plusieurs rondelles d'or du trésor d'Hissarlik, Ilios, nos !>03, 904, avec des
feuilles du même genre trouvées à Mycènes. L'ornementation de certains bijoux, décorés
 
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