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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0053

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36

LES PLUS ANCIENNES CÉRAMIQUES.

ments que nous n'avons pas décrits en conservent. Le type ordinaire
consiste en feuilles longues, minces, effilées à ta pointe, qui s'élèvent
du pied verticalement sur la panse jusqu'au col. Ces feuilles ressem-
blent à celles du roseau ou des liliacées. Des feuilles de ce genre grou-
pées en touffes- ou étagées autour d'un centre commun forment des
plantes. Un autre motif reproduit une branche d'arbre autour de la-
quelle les feuilles de petite dimension sont disposées deux à deux
(Pl. I, fig- 5).

Aux feuilles s'ajoutaient les fleurs. Le vase lig. i \ représente peinte
en blanc sur fond rouge une liliacée dont on reconnaît à la fois la co-
rolle et les étamines. On a vu (pie le même dessin s'élait retrouvé à
Acrotiri, sur l'enduit des murs d'une chambre, mais cette fois rouge
sur fond blanc.

4° Animaux. — Trois quadrupèdes à long col, qui pourraient être
des gazelles, et des oiseaux se voient sur des vases en forme de bou-
teilles basses à large panse. Les quadrupèdes courent au milieu d'un
paysage qui est indiqué par des touffes de feuilles. Les oiseaux, qui
étaient peints avec soin, sont trop endommagés pour qu'on puisse les
reconnaître avec certitude. Je serais porté à y voir des canards ou des
cygnes. (Pl. II, fig. 16 et 18, et page 21, fig. 32 et 33.)

(les divers motifs de décoration présentent une entière unité. Les plus
différents se trouvent réunis sur les mêmes vases. Ils ont tous des si-
militudes de facture qui montrent une commune origine. Ils témoignent
d'un goût déjà heureux, d'une véritable recherche de la proportion et
de la symétrie. Avec des éléments très simples, ils arrivent à des combi-
naisons compliquées. La figure 19 en offre un exemple. Les lignes ver-
ticales et horizontales, les points, les quadrillés, une zone claire relevée
par des taches plus sombres, forment une décoration qu'un potier ha-
bile a pu seul imaginer. Les couleurs sont aussi variées avec soin. On
en remarque au moins trois sur le vase qui conserve des oiseaux, le
rouge, le brun et le blanc. Ces œuvres sont primitives, mais elles révè-
lent un esprit curieux, éveillé, désireux d'inventions nouvelles, et à
coup sûr très bien doué.
 
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