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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0054

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TYPE DE SANTORIN.

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Comparaison des vases de Santorin et de ceux d'autres pays.— Les vases
de Santorin présentent des motifs de comparaison avec les produits
d'autres céramiques. Il y a lieu de tenir grand compte de ce fait et de
marquer avec précision quels sont les caractères communs et quelles
sont les différences.

Les personnes qui ont vu la collection d'Hissarlik ont dit que sa res-
semblance avec celle de Santorin était frappante; presque tous les ar-
chéologues ont rapproché ces deux styles. On remarque à première vue
que les poteries d'Hissarlik sont moins soignées que celles de Santorin.
L'ornementation y est au trait et non au pinceau; elle n'est point végé-
tale. Les engobes y sont rares. Aucune forme n'est tout à fait la même
qu'à Santorin, et les formes du môme genre sont peu fréquentes. On ne
trouve pas à Santorin le vase sphéroïdal à col cylindrique élevé, l'usage
du col élevé pour d'autres formes, le couvercle cylindrique recouvrant
le col, la longue coupe en forme de cylindre arrondi à la base et à deux
longues anses, le type reproduit par la fig. 28, p. 10. Par contre, on ne
voit à Hissarlik ni le gobelet allongé, ni la bouteille à côtes, ni le cy-
lindre percé d'un trou à la partie intérieure, ni la plupart des autres
formes nettement caractérisées. Il est donc impossible d'admettre ni
des échanges d'influence, ni une parenté l'approchée, ni un centre d'im-
portation commun, ni les imitations directes d'un même type étranger.

(cependant les traits de ressemblance sont nombreux. Les anneaux et
les appendices de suspension se retrouvent dans les deux séries. On sait
(pie nous y attachons une certaine importance ; il est évident que dans
les deux pays cette manière de porter les vases était en usage. Les becs
longs et effilés, taillés en biseau, sont dans les habitudes des deux cé-
ramiques. On y remarque aussi, quoique avec des détails différents, le
soin de rechercher une imitation lointaine de la figure et du corps de
l'homme. Certains vases d'Hissarlik ont des yeux, un nez, des seins,
même une ceinture passée sur l'épaule et des appendices qui peuvent
être des bras. Voilà trois genres de ressemblance qui ne supposent pas
du tout un même état de civilisation, mais une lointaine parenté, de
lointains rapports ou d'origine ou d'imitation. Or on verra plus loin
que,s'il n'y a identité entre aucun des objets d'Hissarlik et de Santorin,
cette identité se constate pour des vases d'Hissarlik et pour d'autres
 
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