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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0057

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LES PLUS ANCIENNES CÉRAMIQUES.

considérée isolément, qu'elle est dans des rapports très étroits avec
celles d'autres pays; que ces ressemblances vont parfois jusqu'à l'iden-
dité, que dans tous les cas elles indiquent des relations entre l'île où on
a trouvé ces vases et les plus anciennes populations de Rhodes, Chypre,
Milo, la Grèce continentale. Nous ajournerons les conséquences qu'il
faut tirer de ces similitudes au moment où nous aurons fini d'étudier
les caractères principaux des céramiques qui font l'objet de cette pre-
mière partie.

Lieu de fabrication des vases trouvés à Santorin. — Quelles que soient les
conclusions auxquelles nous devions être amenés par les considérations
que nous nous proposons de faire plus tard sur les rapports qu'il esl
facile de saisir entre ces diverses céramiques, nous pouvons dire dès
maintenant que les vases de Santorin, ont été fabriqués à Santorin
même. L'opinion contraire a été soutenue avec beaucoup de vraisem-
blance; en effet, l'île aujourd'hui ne fournit pas de terre plastique et on
y apporte la poterie de Milo et d'Anaphé. II était naturel de supposer
que ces vases étaient d'importation, et on n'a pas manqué de penser
que les Phéniciens devaient y être pour quelque chose.

M. Fouqué et M. de Cessac ont eu l'idée de réduire en petites lamelles
des morceaux de vases et de les regarder au microscope. Ils y ont trouvé
des éléments géologiques que le sol deThéraseul peut fournir : feldspath
avec inclusions vitreuses, feldspath monoclinique, triclinique, etc.,
ponce remplie de cavités à gaz, fragments de trass renfermant des por-
tions amorphes chargées de globulites, hornblende, lave trachytique
amphibolique, laves à labrador et pyroxène, micaschiste, etc. Cette
découverte met la question hors de doute; elle montre une fois de plus
que les hypothèses, les plus légitimes en apparence, sont très fragiles.

L'absence de lave à anorthite prouve que la matière des vases n'a pas
été prise au nord de l'île, où cette lave est fréquente.

M. Fouqué et M. de Cessac ont été plus loin. Ils ont constaté, dans
l'argile, des foraminifères, des diatomées, des spongiaires. Les uns
vivent dans l'eau douce, les autres dans l'eau salée. Dès lors il est évi-
dent que l'argile a dû être recueillie dans un bas-fond « où affluaient
les eaux douces apportant des détritus de la partie sud de l'île et où les
 
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