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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0070

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TYPE DE M Y CÈNE S.

53

['idée d'un goût qui recherche plutôt la complication que l'élégance,
qui orne les plus petits objets à profusion au lieu de se borner à
l'essentiel, et qui préfère le nombre à la qualité. Par là encore nous
constatons que nous avons sous les yeux la dernière transformation d'une
industrie ou d'un art qui, dans eet ordre, ne trouveront plus rien qui ait
une valeur. Ainsi s'explique l'impression que les objets de Mycènes firent
d'abord sur plusieurs savants, qui les rapportaient beaucoup plus faci-
lement à une civilisation de décadence qu'à une industrie primitive.

Dans la seconde classe, nous retrouvons la tige portant une série de
feuilles opposées comme à Santorin. La grande fleur à plusieurs bou-
quets i i) est plus riche, mais appartient au même type que le n° i \ de la
planche II. Sur beaucoup d'objets, la rosace est celle-là môme que
nous avons dessinée Pl. III, fig. 8.

Le lecteur aura remarqué, dans la troisième classe, la pieuvre et la
pourpre. Ces sujets sont souvent traités de la même manière à Ialysos
et à Mycènes, et, comme il est peu probable que des motifs aussi parti-
culiers aient été imaginés par deux Civilisations (ont à fait distinctes,
ils suffiraient à indiquer des rapports entre les deux populations qui
paraissent les avoir reproduits à profusion.

Ainsi, que l'on considère les formes des vases ou les motifs d'ornemen-
tation, il est impossible de méconnaître les ressemblances qu'offrent
entre elles les trois céramiques. Les différences ne sont pas moins re-
marquables .

Au contraire de ce que nous constatons a Santorin et à Ialysos, la
population à Mycènes était arrivée à un haut point de richesse et de
puissance ; elle possédait des moyens industriels déjà avancés, surtout
pour construire des murs et des trésors: elle avait une civilisation déve-
loppée : on se figure très bien celle ville comme la capitale d'un empire
primitif. Elle fabriquait elle-même beaucoup des objets dont elle faisait
usage : on a retrouvé des matrices qui servaient à couler les orne-
ments (2); des pierres qui n'ont pu être apportées toutes sculptées du
dehors, celles des tombeaux par exemple el des fragments du trésor
d'Atrée, conservent la même décoration que les bijoux. Il fallait une

(1) Mycènes, fig. 23^-233. Myk. Thong., pl. I!.

(2) Mycènes, fig. 1U2-1 (>3, etc.
 
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