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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0071

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54 LES PLUS ANCIENNES CÉIIA .M KJUES.

expérience déjà longue pour décorer avec une entière sûreté des pierres
aii^si dures que celles qu'on employait à Mycènes. L'abondance des
objets d'or et d'argent est remarquable. On a rarement constaté une
masse plus considérable de métaux précieux réunie sur un même
point. L'or était répandu à profusion sur les armes, sur les vêtements;
on l'employait pour les vases d'usage; il servait à faire de grandes
plaques qu'on plaçai! sur la poitrine; on le découpai! en colliers, on le
travaillait au repoussé, on l'étendail en feuilles minces, rondes ou rec-
tangulaires, qui étaient ensuite fixées sur les étoffes; des feuilles égale-
ment très minces recouvraient la ligure des morts et en modelaient les
principales saillies.

Quels que soient l'éclat et la richesse de cette civilisation, les prin-
cipes de décoration que nous avons vus dans les chapitres précédents
suffisent à expliquer ceux que nous constatons ici. Nous ne faisons que
retrouver quelques-unes des étapes d'une même industrie que l'avenir
nous permettra de mieux connaître. Encore incertaine à Santorin, plus
développée à lalysos, elle arrive à Mycènes au genre de perfection
qu'elle peut atteindre. C'est ce qu'enseigne le progrès des formes, qui
toutes dérivent des mêmes origines, et d'une partie de l'ornementation
qui ne l'ail également que développer, perfectionner, puis compliquer
un certain nombre d'éléments primitifs. Cependant l'influence asiatique
est aussi certaine ; elle n'est pas continue, elle n'est pas prépondérante;
il est aussi difficile d'en marquer les limites avec précision que d'en mé-
connaître l'importance.

Un peuple aussi riche avait des relations maritimes forcées ; d'où
aurait-il tiré tant de métaux précieux et d'autres matières premières qui
n'existent pas en Grèce? 11 est, du reste, une classe de bijoux qui dif-
fère, à mon sens, beaucoup de l'ai l de Mycènes : ce sont des bagues,
des pierres gravées, des coulants d'or qui servaient de colliers. Un des
coulants d'or qui ont été recueillis dans le troisième tombeau représente
un lion; un autre, un homme luttant contre un lion, sujets que nous
trouverons plus loin, aussi bien en Assyrie qu'à Chypre et dans tous
les pays qui ont subi l'influence orientale (i). La pierre gravée sur la-

(1) Mycènes, fig. 253-255. Un troisième, deux hommes luttant.
 
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