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Dumont, Albert; Chaplain, Jules
Les céramiques de la Grèce propre: vases peints et terres cuites (Band 1): Histoire de la peinture des vases grecs depuis les origines jusqu'au Ve siècle avant Jesus-Christ suivie d'un choix de vases peints trouvés en Grèce — Paris, 1888

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https://doi.org/10.11588/diglit.6356#0079

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LES PLUS ANCIENNES CÉRAMIQUES.

prend déjà que les différences sont grandes. Les pâles de verre d'Ialy-
sos ne portent que des dessins géométriques et la rosace ; les vases, si
on excepte l'octapode et la pourpre, n'ont que des ornements très sim-
ples, qui s'écartent peu de la ligne et du cercle ; les feuilles y sont 1res
peu compliquées. A Mycènes, l'ornement géométrique domine égale-
ment, arrivé, comme on l'a vu, à des recherches qui témoignent de
beaucoup d'efforts et d'un goût assez médiocre : les objets qui s'écar-
tent de ces principes sont l'exception. A Spata et à Mycènes, si plu-
sieurs types sont tout à fait les mêmes, l'aspect général est différent.
Nous ne voyons pas à Spata le papillon, la feuille représentée à plat
avec ses nervures; nous n'y voyons pas surtout cette manière de varier
avec une symétrie toujours si précise, et une invention qui n'évite pas
l'excès, les cercles, les courbes, les enroulements formés de rubans. Je
ne fais pas la liste des objets mêmes du type de Mycènes qui manquent
à Spata : rondelles, grandes feuilles d'or, masques, sortes d'agrafes, vases
précieux, etc. Ce genre de comparaison nous est interdit, puisque ces
tombeaux: ont été pillés. Ce n'est epic par hypothèse, — mais l'hypothèse
est légitime,—que nous pouvons dire que des richesses exactement sem-
blables n'avaient pas été renfermées dans ces deux classes de tombeaux.

L'influence asiatique, dont nous avons remarqué les premiers effets à
Mycènes, est ici beaucoup plus précise. Non seulement la rosace est
franchement orientale, à huit pétales, mais la fleur de lotus, ou une fleur
qui s'en rapproche beaucoup, sert à faire des pendeloques. Une autre
Heur, destinée au même usage, mais à pétales serrés et fins, ouverts
en éventail, se retrouvera dans la décoration des bronzes de Ninivc, de
Chypre, de Palestrine, combinée avec le lotus ouvert ou en bouton ;
les flots sont traités sur les plaques qui portent un dauphin d'après les
principes que nous connaissons par l'art assyrien. Le procédé qui con-
siste à couvrir une surface d'un même dessin toujours répété, se re-
trouve dans un fragment qui porte des tiges droites et grêles de lotus,
terminées par un bouquet en éventail : décoration bien connue par fart
égyptien et par les imitations qu'en ont faites les Phéniciens (i).

Le sphinx, qui est une rareté à Mycènes, est fréquent ici. 11 a un

(1) Àe-r.vaiov, t. VI, fasc. 3, pl. V.
 
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